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Le mandat de la Mission onusienne en RDC devant être prolongé ce mercredi; Monusco : la demande de Kinshasa rejetée

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Le mandat de la Mission onusienne en RDC devant être prolongé ce mercredi; Monusco : la demande de Kinshasa rejetée

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Le Conseil de Sécurité justifie la prolongation du mandat par le fait que la RDC se dirige vers une nouvelle crise constitutionnelle avec des risques réels de violences

Sauf changement de dernière minute, c’est ce mercredi 30 mars 2016 que le Conseil de sécurité des Nations unies va renouveler le mandat de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (Monusco).

Les négociations  ont  abouti au prolongement de cette mission Onusienne en RDC. Kinshasa par l’entremise de son ministre des Affaires Etrangères, Raymond Tshibanda demandait à l’Onu de réduire l’effectif des Casques bleus déployés au Congo.

Cette demande a été rejetée par le Conseil de Sécurité au regard du contexte très difficile que traverse la RDC avec la fin du mandat du président Joseph Kabila qui cherche à se maintenir au pouvoir, note l’ONU.

Officiellement, l’ONU ne s’oppose pas au départ de 1700 casques bleus. Le prochain mandat de la Monusco sera recentré sur les élections, inique une source basée à New-York.

Mais, Kinshasa aurait voulu accélérer la stratégie de départ de la Monusco et créer les conditions nécessaires pour permettre à 10 000 casques bleus de quitter la République démocratique du Congo, soit la moitié des effectifs.

L’ONU ne l’entend pas vraiment de cette oreille, persuadée que la RDC s’engage vers une nouvelle crise constitutionnelle avec un président Kabila qui chercherait à se maintenir au pouvoir à l’issue de son mandat. Pas question, dans ces conditions, de réduire les troupes onusiennes alors que les risques de violences sont réels.

L’ONU promet de réétudier le départ de 1 700 soldats si des progrès substantiels sont réalisés sur le terrain.

Autre sujet de tension entre Kinshasa et l’ONU, la référence aux violations des droits de l’homme par ses forces de sécurité, alors que les arrestations et les restrictions des libertés fondamentales se multiplient dans cette phase pré-électorale.

Deux axes prioritaires

Le conseil de sécurité veut renforcer le mandat de la Monusco sur deux axes : la protection des civils et créer les conditions pour la bonne tenue des élections en novembre 2016. Mais c’est une référence que les  autorités congolaises ne veulent absolument pas voir figurer dans cette nouvelle résolution.

Le Conseil a donc autorisé à la MONUSCO un effectif maximal de 19 815 soldats, 760 observateurs militaires, 391 fonctionnaires de police et 1 050 membres d’unités de police constituées, en sus des composantes civile, judiciaire et pénitentiaire appropriées.

Les reconfigurations futures de la MONUSCO seront fonction de l’évolution de la situation sur le terrain et de la réalisation de ces objectifs : achever les opérations militaires au Kivu et en Province Orientale; améliorer les moyens dont dispose le Gouvernement pour protéger efficacement la population; et renforcer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.

Face aux vagues de conflit récurrentes dans l’Est de la République démocratique du Congo menaçant la stabilité et le développement de tout le pays et de la région des Grands lacs, le Conseil de sécurité a, par sa résolution 2098, créé une  » brigade d’intervention  » spécialisée pour une période initiale d’un an et dans les limites de l’effectif maximum autorisé de la MONUSCO de 19 815 hommes.

Cette brigade comprend trois bataillons d’infanterie, une compagnie d’artillerie, une force spéciale et une compagnie de reconnaissance et est placée sous le commandement direct du commandant de la force de la MONUSCO, qui aura pour responsabilité de neutraliser les groupes armés et pour objectif de contribuer à réduire la menace que représentent les groupes armés pour l’autorité de l’État et la sécurité des civils dans l’est de la République démocratique du Congo et de préparer le terrain pour les activités de stabilisation.

Le 28 mars 2014, le Conseil de sécurité, par sa résolution 2147, a prorogé jusqu’au 31 mars 2015 le mandat de la MONUSCO en République démocratique du Congo et de sa brigade d’intervention à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni sans préjudice des principes convenus du maintien de la paix, dans les limites de l’effectif maximum autorisé de 19 815 militaires, 760 observateurs militaires et officiers d’état-major, 391 policiers et 1 050 membres d’unités de police constituées.

Dans la même résolution, le Conseil notait la nécessité d’une stratégie de sortie clairement définie et décidait que les reconfigurations futures de la MONUSCO et de son mandat seront fonction de l’évolution de la situation sur le terrain et des progrès vers la réalisation des objectifs fixés conformément aux trois priorités énoncées dans le concept stratégique, à savoir la protection des civils, la stabilisation et l’appui à la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la République démocratique du Congo et la région.

Le nouveau prolongement du mandat de la Monusco décidé par le Conseil de Sécurité est bien la preuve que la situation sécuritaire de ca vaste pays au cœur de l’Afrique est loin de rassurer la communauté internationale. Car, il y a des signaux qui indiquent que ce pays se dirige droit vers une nouvelle crise constitutionnelle avec des risques réels de violences.

Par Godé Kalonji

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