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Conjoncture économique : La réduction du train de vie des institutions sous Joseph Kabila arrive trop tard

ECONOMIE La Tempête des Tropiques

Conjoncture économique : La réduction du train de vie des institutions sous Joseph Kabila arrive trop tard

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Dépossédé depuis longtemps de ses moyens d’action par une gestion calamiteuse des ressources financières, l’Etat congolais est devenu un parent pauvre…

Suite à la conjoncture économique difficile du moment, les Etats avaient pris depuis longtemps des mesures destinées à mettre leurs populations à l’abri de vicissitudes de la vie !

Cela explique pourquoi les difficultés de survivre à la crise consécutive à la rupture de l’équilibre économique préexistant ne sont pas ressenties de la même manière selon que l’on se trouve en Europe, aux Etats-Unis, en Asie ou en Afrique.

Etant donné que la conjoncture économique mondiale qui affecte tous les Etats n’est pas comparable à un coup de foudre qui peut surprendre tout le monde, des experts gouvernementaux chargés de suivre son évolution sont en mesure de la prévenir, d’en scruter l’ampleur et même d’édicter à l’avance des mesures susceptibles d’aider les gouvernements à en contourner les effets au profit de la population !

En République démocratique du Congo, les difficultés liées à la perturbation de la conjoncture économique mondiale (baisse drastique des prix du cuivre et du pétrole sur le marché international) ont surpris tout le monde, plus particulièrement les masses populaires visiblement non informées.

Suite aux troubles de la conjoncture économique mondiale, les masses populaires observent une détérioration progressive de leur pouvoir d’achat (on achète cher aujourd’hui ce qui coûtait moins cher hier), certains produits de première nécessité commencent à se raréfier sur le marché local ou alors ils sont disponibles, mais à des prix prohibitifs !

Grande a été la surprise de l’immense majorité de Congolais en apprenant que le pays vit déjà sous les effets pervers d’une conjoncture économique mondiale désastreuse contre laquelle le gouvernement ne peut rien, du moins pour l’instant !

Une thérapeutique arrivée tardivement…

Grande a été également la surprise de l’immense majorité de Congolais en apprenant que des chefs de corps constitués de la République (les chefs des institutions existantes en RDC) se sont réunis mercredi dernier au bureau présidentiel du palais du peuple sous la conduite du chef de l’Etat pour étudier les questions en rapport avec la conjoncture économique difficile du moment et leur impact sur le vécu quotidien des Congolais.

Selon des informations publiées à ce sujet par les médias du pays, les chefs des corps constitués de la République ont été instruits de la nécessité de procéder à la restriction budgétaire à travers une réduction drastique du train de vie des institutions qu’ils dirigent !

En d’autres termes, les dirigeants des institutions en place doivent réduire leurs dépenses de fonctionnement étant donné que les sources classiques qui les approvisionnent sont de plus en plus en difficulté d’argent aujourd’hui !

Mais bien longtemps avant l’invitation faite aux gestionnaires des institutions de réduire leurs dépenses, les organes de contrôle de recettes de l’Etat avaient tiré la sonnette d’alarme en indiquant notamment que les caisses de l’Etat étaient à moitié vides.

En rapport avec ce qui précède, on peut affirmer sans crainte d’être contredit que la thérapeutique consistant à  » réduire le train de vie des institutions  » arrive trop tard car le mal est déjà fait.

En effet, à la veille du départ des animateurs des institutions en place en RDC, toute cure de dégraissage apparait comme un crime de lèse-majesté si pas comme une condamnation à mort à laquelle il faut s’opposer farouchement !

Or, dépossédé depuis longtemps de ses moyens d’action par une gestion calamiteuse des ressources financières, l’Etat congolais est devenu un parent pauvre… qui n’a plus rien à donner ni à se faire voler par le malin, tout son argent étant placé à l’abri au pays ou à l’étranger.

Par Kambale Mutogherwa

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