Dégradation rapide des routes réhabilitées à Kinshasa : L’ASADHO exige un audit du contrat chinois
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Dans un communiqué publié hier jeudi 17 mars 2016, l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO)se dit préoccupée par la dégradation rapide des routes et avenues réhabilitées et ou construites à Kinshasa dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de collaboration entre la République Démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises.C’est ainsi que l’ONGDH exige un audit sérieux pour savoir ce qui s’est passé pour qu’on en arrive là. »
L’audit des infrastructures réalisées grâce à la convention de collaboration entre la RDC et le Groupement d’entreprises chinoises s’impose « , gronde Me Jean-Claude Katende, président national de l’ASADHO dans ce communiqué.
Il faut rendre compte
L’ASADHO recommande au Gouvernement de la RDCd’établir, le cas échéant, les responsabilités des personnes impliquées dans la réalisation défectueuse des infrastructures à Kinshasa ,faire traduire en justice toutes les personnes physiques et morales impliquées dans la réalisation desdites infrastructures et procéder à l’indemnisation des victimes des démolitions méchantes et illégales.
L’ONGDH invite par ailleurs à la population kinoise à exiger que les personnalités impliquées dans la réalisation défectueuse des infrastructures rendent compte de leurs actes devant la justice.
Sur le dossier depuis novembre 2014
Pour rappel, en novembre 2014, l’ASADHO avait publié son rapport intitulé : Mise en œuvre de la convention de collaboration entre la République Démocratique du Congo et le Groupement d’entreprises chinoises : « Défis de la transparence, de la qualité et du respect des droits humains dans la réalisation des infrastructures du projet Sicomines à Kinshasa « .
Les conclusions de ce rapport indiquaient que la réalisation de ces infrastructures avait posé plusieurs problèmes dont l’inaccessibilité de l’information relative à la réalisation des infrastructures pour les populations, particulièrement pour les populations riveraines, le manque de transparence caractérisé par l’absence d’appel d’offre et des critères clairs pour le recrutement des entreprises chargées de l’exécution des travaux d’infrastructures à Kinshasa ,la mise en cause de la qualité et la durée de vie des infrastructures au vu de leur rapide dégradation ,les coûts exagérément élevés ne correspondent pas à la qualité de ces infrastructures.
Près de deux ans après la publication de ce rapport, l’ASADHO assiste à une dégradation accélérée des infrastructures réalisées à Kinshasa.
A titre d’exemple, il y a lieu de citer les avenues Sendwe, Lundetele, le boulevard Triomphal,l’avenue tourisme,le boulevard du 30 juin…..
Par Godé Kalonji