La Linafoot frappe, le Club vert-blanc crie à l’acharnement et aux sanctions sans soubassement règlementaire

Le comité de gestion a pris une série de décisions rigoureuse à l’encontre du Daring club Motemapembe suite aux incidents qui ont émaillé la fin de son match contre l’Association sportive Dauphin noir disputé le jeudi 10 mars dernier au stade des Martyrs. Rencontre qui s’est soldée sur un nul vierge.

Se référant aux présents des articles 44.2,67 et 80 du code disciplinaire de la fédération congolaise de football association, l’équipe dirigeante de la division I a infligé au club kinois 6 sanctions majeures.

Il s’agit de la perte du match par forfait, la perte des recettes du match, la réparation des préjudices corporels et matériels causés, la poursuite judiciaire des auteurs de l’agression.  » Pour atteinte à l’honneur et au prestige du championnat national et à la dignité des officiels « , l’équipe est suspendue jusqu’au payement d’une somme symbolique de 10 mille dollars américains.

MerikaniMpangi, entraîneur des gardiens, et le joueur LeloMbele, sont suspendus préventivement en attendant l’aboutissement de l’enquête initiée sur le comportement face aux arbitres de la rencontre.

D’autres pénalités avaient été prises pour d’autres infractions à la règlementation en vigueur. Ainsi, le joueur DoumbiaLassemy est suspendu pour 6 matches pour incitation à la violence. L’équipe est sommée au payement d’une amende de 600$ pour la violation de la zone neutre et envahissement de l’airede jeu par ses supporters et de 600 autres dollars américains pour jet de projectiles par les mêmes supporters.

La réaction du DaringClub MotemaPembe

Réponse du berger à la bergère, le samedi 12 mars 2016, à l’hôtel Africana de la commune de Lingwala, FellyNkuluta, secrétaire général du DCMP, a fait une déclaration solennelle après s’être concerté avec les représentants des supporters.

Entouré de Charles Tambwe alias Bill Clinton, du colonel Donat Lihoke, notable de la famille imanienne et représentant de la coordination au sein de Imana société, Amos Mbayo, le président de la Grande commission des supporters, en un mot comme en mille, il a accusé, au nom de l’assemblée, la Linafoot d’acharnement sur l’équipe chère aux Immaculés en stigmatisant la dextérité avec laquelle l’affaire a été menée.

Elle rappelle des cas analogues antérieurs dont les verdicts avaient attendus très longtemps avant de tomber ». Comme cette amende de 10.000 dollars américains pour atteinte à l’honneur et au prestige du championnat et à la dignité nationale. Tout en appelant les Imaniens au calme, le secrétaire général de DCMP promet d’aller en appel à la Fédération congolaise de football association.

Charles Tambwe parle de personnes mal intentionnées qui voudraient pousser les Imaniens aux troubles en cette période délicate de la vie politique. En outre, l’assemblée déclare unanimement que le Daring n’a pas de représentants au sein du comité de gestion de la Linafoot. Ce, contrairement aux autres grandes formations du pays. Cela expliquerait la manière dont les litiges du DCMP sont gérés.

Que dit la règlementation à la matière ?

Au croisement du Boulevard du 30 juin et de l’avenue Wangata, on dit n’avoir pas sanctionné dans le vide. Dans le cas d’espèce, les articles 44.2, 67 et 80 du code de discipline fédéral sont cités. Que disent-ils ?

-Articles 44.2 Bagarre généralisée (incidents) provoquée par un officiel ou par des supporters dans les installations sportives (avant, pendant et après le match), a suspension préventive du résultat et de 2 clubs, le cas échéant; perte de recettes du match concerné ; c.déduction de 3 points sur les points déjà acquis.

-Article 67 : compétence, les autorités juridictionnelles en matière de discipline peuvent qualifier les fautes qui ne figurent pas dans le présent code et suppléer à ses lacunes de répression.

– Article 80 comportement des supporteurs : le club répond du comportement de ses supporteurs, notamment jet de projectiles, envahissement de l’aire de jeu, violation de la zone neutre, attitudes inconvenantes et slogans obscènes humiliants. Tout club dont les supporteurs s’illustrent par le jet de projectiles, arrosage, slogans obscènes ou humiliants, est punissable des sanctions ci-après : a amende correctionnelle de 300$ minimum, payable dans les 8 jours qui suivent la notification ; b. suspension jusqu’au payement de la totalité du montant fixé ; c. réparation des préjudices causés ; d. possibilité de jouer son prochain match à huis clos en cas de récidive.

– Article 81 Destruction méchante : Toute destruction méchante du ballon ou autres matériels concurrent à l’organisation d’un match sera sanctionnée de la manière suivante : amende de 100$ minimum, réparation des préjudices causés, toute autre sanction jugée nécessaire par l’instance organisatrice.