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Insécurité à Lubero : Evariste Boshab répond au député Crispin Mbindule

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Insécurité à Lubero : Evariste Boshab répond au député Crispin Mbindule

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Le ministre de l’Intérieur et sécurité a répondu à la question écrite relative à la dégradation de la sécurité publique dans le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, où 18 personnes ont été tuées dans la localité de Miriki. Cette question a été posée au ministre par le député national Mbindule Mitono Crispin.

Dans sa réponse, Evariste Boshab a rappelé que cette tuerie a été perpétrée dans la nuit du 6 au 7 janvier 2016 par les présumés combattants du mouvement rebelle  » Forces démocratiques pour la libération du Rwanda  » (FDLR) et que la majorité des victimes appartient à la population Nande.

De son avis, ce massacre a ravivé la tension entre les communautés dans plusieurs localités et villages, dans la chefferie de Bamate, territoire de Lubero avec en filigrane les tueries et incendies des maisons à répétition.

 » A ce jour, 64 personnes dont 38 Nande et 26 Hutu ont été tuées, tandis que 495 maisons et un véhicule ont été incendiés, sans compter le déplacement massif de la population, principalement des Hutu qui méritent assistance « , a poursuivi Evariste Boshab, ajoutant que le cas de Miriki est une résultante des dissensions entre FDLR et Maï-Maï jadis transformée en conflits Hutu-Nande, suite à la divergence des vues sur la gestion des réserves des terres.

Représailles à Rutshuru

Le ministre Evariste Boshab a précisé qu’il est en train de préparer une mission d’enquête avec les ministères de la Défense et de la Santé publique dans le territoire de Rutshuru où les répercussions de ce conflit sont également ressenties et où les populations d’origine Nande ont connu des représailles.

En attendant, une mission conjointe Gouvernement provincial/MONUSCO diligentée dans la localité de Miriki, au Sud-Lubero, a permis au vice-gouverneur du Nord-Kivu de rappeler la population déplacée à regagner leurs maisons ; de donner des assurances à la population par le déploiement d’un dispositif des éléments des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC) ; d’interdire formellement des milices qui cherchent à faire le travail de la police et des FARDC ; de donner des assurances sur l’envoi d’une mission de  » BARAZA LA WAZEE  » pour la recherche d’une solution durable de cohabitation pacifique ; d’encourager une rencontre entre les représentants des communautés. Le Gouvernement a décidé aussi de traquer les FDLR à Buleusa par SOKOLA II.

La MONUSCO au ban des accusés

A en croire le ministre de l’Intérieur et sécurité, au cours de cette rencontre, les intervenants ont condamné ce massacre qu’ils imputent aux FDLR ; dénoncé le fait que les machettes et haches sont fournies aux FDLR par la MONUSCO ; confirmé que la cohabitation est possible avec leurs frères Banyabuisa qui sont aussi des Hutu, pourvu qu’ils se désolidarisent des FDLR ; appelé le Gouvernement de la République à mettre un terme à la présence des FDLR sur le sol congolais.

Enfin, le ministre Evariste Boshab a démontré que la recrudescence des violences à Miriki est encouragée par le retour massif des Hutu, en provenance de Masisi et Rutshuru, depuis 2015. Il a aussi épinglé le retour à Miriki des éléments FARDC issus des ex-mouvements rebelles RDC-CNDP, avant d’insister sur le fait que le droit coutumier Nande ne permet pas la vente de terre, mais consacre seulement le droit de louer.

Ensuite, le ministre de l’Intérieur et sécurité a expliqué le rôle de la police nationale à Miriki. Il a affirmé que les auteurs présumés de ces actes de violences sont, d’une part, Savimba, ancien Major/CNDP, qui avait intégré les FDLR/RUD, et le major Bazume, Commandant BN FARDC.

Par Marcel Tshishiku

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