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Avec l’appui du Canada et de l’UNICEF : Lancement du projet pour le renforcement de l’enregistrement des naissances à l’état-civil

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Avec l’appui du Canada et de l’UNICEF : Lancement du projet pour le renforcement de l’enregistrement des naissances à l’état-civil

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Le centre de santé Mère et Enfant de la commune de Bumbu, à Kinshasa, a servi de cadre le vendredi 11 mars dernier au lancement officiel par le vice Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, du projet d’enregistrement des naissances à l’état-civil, dans le cadre du renforcement des mécanismes de protection de l’enfant en rapport avec le droit fondamental à l’identité. M. Boshab avait à ses côtés la sous ministre canadienne des Affaires mondiales, Mme Lise Filiatrault, et le représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) en RDC, Pascal Villeneuve.

Ce projet, bénéficiant d’un financement du gouvernement du Canada, à travers l’UNICEF, de l’ordre de 8 millions de dollars canadiens, vise à faire passer d’ici 2018, de 25% à au moins 50%, le taux de filles et de garçons de moins de cinq ans enregistrés à l’état-civil.

Le projet d’enregistrement des naissances, dans le cadre du renforcement des mécanismes de protection de l’enfant en rapport avec le droit fondamental à l’identité, d’une durée de trois ans, est une innovation en République Démocratique du Congo. Il couvre l’ensemble du territoire et prévoit que les enfants vulnérables, filles ainsi que garçons, acquièrent eux aussi une identité juridique grâce à l’obtention de leur acte de naissance.

Des enfants congolais réclament leur droit à l’identité

Les enfants de la RDC, représentés à cette occasion par Mlle Keulliana Diluabanza, élève en 6ème littéraire au Lycée Toyokana de la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa, ont fait entendre leur voix. Elle a mis l’accent sur le droit à l’identité, qui permet à un enfant de dire qu’il est légalement membre d’une famille, qu’il est légalement citoyen d’un pays et qu’il peut bénéficier de divers avantages sociaux.

Elle a déploré le fait que seulement 1 enfant congolais de moins de 5 ans sur 4 est enregistré à l’état-civil. Keulliana Diluabanzaa saisi cette occasion pour demander au gouvernement congolais de suivre l’exemple du gouverneur de la province du Nord-Kivu et de son gouvernement, qui viennent de décréter un moratoire qui permettra, pendant une durée d’un an, l’enregistrement gratuit à l’état-civil des enfants de 91 jours à moins de 18 ans dans cette province. La loi congolaise accorde la gratuité de l’enregistrement à l’état-civil aux enfants n’ayant pas dépassé l’âge de 90 jours (3 mois).

Le vice premier ministre Boshab s’est dit interpellé par ce massage pathétique des enfants. Il a promis de transmettre au chef du gouvernement leur requête tendant à obtenir un moratoire pour tous les mineurs d’âge d’être enregistrés à l’état-civil sans pénalité.

Evariste Boshab a, à cette occasion, affirmé que l’enregistrement des naissances au service de l’état-civil qui est une étape primordiale pour garantir les droits fondamentaux de tout enfant au cours de sa vie reste pourtant un grand défi pour la RDC.

En effet, l’Enquête Démographique et de Santé (EDS) menée en 2013 et 2014 indique que 25% seulement d’enfants de moins de 5 ans en RDC ont été enregistrés à l’état-civil et que 14% possèdent un acte de naissance. Il a lancé un vibrant appel à tous les parents de la RDC à déclarer leurs enfants à l’état-civil dans les 90 jours qui suivent leur naissance pour leur permettre d’avoir une identité légale.

L’enregistrement des naissances à l’état-civil dans les maternités permettra d’atteindre 3,5 millions d’enfants

Le représentant de l’UNICEF en RDC, Pascal Villeneuve a salué le lancement de ce projet dans un lieu symbolique qui est centre de santé et une maternité.

C’est un lieu, a-t-il dit, où le personnel de l’état-civil et le personnel de santé travaillent de façon conjointe afin d’enregistrer chaque enfant dont la naissance survient dans la communauté. En RDC, a-t-il fait savoir, plus de 80% de femmes accouchent dans les structures de santé. Ce qui est un cas unique en Afrique subsaharienne.

L’approche promue dans ce projet, a précisé Pascal Villeneuve, consiste à systématiser l’enregistrement de nouveau-nés dans les maternités afin d’enregistrer, au terme de ce projet de 3 ans, 3,5 millions d’enfants.

Par Norbert Tambwe

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