8 mars 2016 : Des femmes en pagne introuvables dans les rues de Kinshasa
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Contrairement aux années dernières où les Kinoises s’habillent, dans leur grande majorité, en pagne, à l’occasion de la journée internationale du 8 mars dédiée à la femme, la tradition n’a pas été respectée hier.
Les femmes en pagne étaient tout simplement introuvables dans les rues de Kinshasa.
Au point que cette journée est passée inaperçue dans la ville que dirige André Kimbuta, malgré toutes les campagnes faites par des femmes politiques.
A l’époque, la police devrait se déployer dans les artères principales de la capitale pour empêcher des dérapages et arrêter des mineurs qui se livrent à des spectacles obscènes dans des débits de boisson, terrasses ou autres lieux de jouissance.
Hier, tout a été calme dans la ville. Certaines filles interrogées par les reporters de La Tempête des tropiques ignoraient même que c’était leur journée, et qu’elles devaient être à l’honneur et se distinguer par leur manière de s’habiller.
Pour les unes, par manque du courant électrique, elles n’ont pas pu être informées de la célébration de cette journée internationale. Pour les autres, c’est de la pure distraction car occupées à d’autres problèmes beaucoup plus importantes.
Quelques femmes intellectuelles rencontrées soutiennent par contre être au courant de cette fête, mais ne s’y sont pas intéressées à cause de la coloration politique imprimée, depuis quelques années, à la journée du 8 mars.
» Les unes en tirent des dividendes financières alors que nous autres nous jouons aux figurantes « , a lancé une dame qui travaille dans une banque privée basée à Kinshasa.
Même dans des foyers et écoles où les fillettes de moins de 5 ans portaient des pagnes pour célébrer cette journée, le 8 mars de cette année est passée sans tambours ni trompette. Même son de cloche pour plusieurs universités, les étudiantes étant occupées à leurs cours.
Néanmoins, du côté scientifique, quelques colloques, conférences et ateliers de réflexion ont été organisées par le ministère du Genre, famille et enfant, ainsi que par bien d’organisations internationales et privées qui luttent pour la promotion, le développement et l’épanouissement de la femme.
Par LM