Dialogue : le schéma de Kabila bloque
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L’alternance reste désormais l’organisation des élections présidentielle et législatives conformément à la Constitution et dans le respect de délais constitutionnels pour éviter un » glissement » à la tête du pays
L’attente aura été très longue entre l’annonce d’un dialogue politique national inclusif par Joseph Kabila et la convocation par ordonnance présidentielle de ce forum dont la tenue devient de plus en plus hypothétique aujourd’hui!
En effet, étouffé dans sa phase préparatoire par une vive controverse aussi bien du côté de la Majorité présidentielle que de celui de l’opposition dans ses différentes sensibilités, le dialogue politique inclusif fait de moins en moins parler de lui après le séjour de 48 heures que le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon vient de passer en RDC.
Jusqu’il y a 7 jours, des échos en provenance de New York (siège central de l’ONU) indiquaient que le Conseil de sécurité s’apprêtait à trancher sur la délicate question du médiateur international qui conditionne la participation à ce dialogue inclusif d’une frange hautement représentative de l’opposition incarnée par le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
A ce jour, aucune décision du Conseil de sécurité de l’ONU allant dans le sens des desiderata de cette partie de la classe politique nationale n’a été prise pour que les choses sérieuses puissent enfin commencer !
Entre-temps, l’impatience des uns et des autres a atteint son paroxysme, en entraînant ipso facto celle des masses populaires qui s’identifient respectivement à ces derniers et, en avant marche, l’inévitable phénomène de démobilisation est déjà observable au quotidien dans les grandes agglomérations, avant d’atteindre rapidement les régions les plus reculées de l’arrière-pays !
D’après des observateurs, qui ne semblent pas être inféodés à l’une ou l’autre force politico-sociale en présence, le dialogue politique inclusif convoqué par Joseph Kabila risque d’être définitivement oublié dans un mois par l’ensemble du peuple congolais dégoûté et déçu.
Trouver une alternative au dialogue politique
Il est donc temps de trouver vite l’alternative à ce forum, susceptible d’aider les masses populaires à supporter dans la sérénité le passage à vide qui précède la tenue des élections législatives et présidentielle annonçant la fin du mandat de Joseph Kabila !
L’alternative raisonnable à ce forum reste, dit-on, l’enrôlement de jeunes devenus majeurs au lendemain des élections législatives et présidentielle du 28 novembre 2011 ainsi que l’actualisation du fichier électoral afférent à la même période électorale !
Une fois l’actualisation du fichier électoral terminée, il ne restera plus aux Congolais qu’à mettre cap sur l’organisation des élections législatives et présidentielle conformément à la Constitution et dans le respect du délai constitutionnel.
Il va sans dire que l’actuel Chef d’Etat, qui en est à son second et dernier mandat à la tête du pays, ne devrait plus solliciter un troisième mandat. Le faire serait une violation flagrante de la loi fondamentale et une entrave condamnable à la démocratie.
Par Kambale Mutogherwa