Dans une attaque attribuée aux rebelles ougandais de l’ADF : Encore des morts à Beni
Partager
Ces criminels soupçonnés de frapper le village de Ntombi, à 40 km au Nord-est de Beni, dans la nuit de dimanche à lundi, causant deux morts
Deux personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi 29 février 2016 par des présumés rebelles ougandais dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo. » Le village de Ntombi dans le territoire de Beni a été le théâtre d’une attaque des ADF (Forces démocratiques alliées). Deux corps viennent d’être retrouvés, décapités à la machette « , a déclaré à l’AFP l’administrateur de ce territoire, Amisi Kalonda.
» Le centre de santé de ce village a été complètement pillé « , a-t-il ajouté, joint au téléphone de Goma par des confrères de l’AFP. En effet, le village de Ntombi est situé à environ 40 km au Nord-est de Beni, une zone des massacres et attaques attribués aux ADF, dans le nord du Nord-Kivu.
Le bilan pourrait s’alourdir
La société civile et l’armée congolaise avancent un bilan beaucoup plus lourd de cette attaque. Selon le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de l’armée, » ces terroristes ont tué six personnes à la machette et trois autres personnes sont portées disparues jusqu’à présent « .
Les ADF sont présents depuis 1995 dans l’Est de la RDC où ils sont accusés de violations graves et répétées des droits de l’homme, et de se livrer à un juteux trafic de bois. Ces miliciens sont accusés par l’ONU d’avoir tué plus de 500 civils dans une série de massacres et attaques perpétrés depuis octobre 2014 dans le territoire de Beni et aux confins de l’Ituri voisine.
Depuis septembre, les attaques attribuées aux ADF sont plutôt menées à l’arme automatique le long de la route nationale n°4, entre Beni et la frontière avec la province de l’Ituri, plus au Nord, et sont dirigées vers des postes militaires, quand elles ne visent pas des véhicules ou des passants.
Le territoire de Beni comme l’ensemble de l’Est de la RDC est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.
Par Godé Kalonji