Le profil sociodémographique de Kinshasa présenté aux responsables de la ville
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Le ministère provincial du Plan de Kinshasa a organisé vendredi dans la salle de conférence du Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS) à Gombe un atelier de présentation des résultats d’une étude intitulée » Profil de la ville de Kinshasa ».
Cette étude sur le profil sociodémographique de la capitale congolaise a été menée par la direction provinciale de l’Institut National de la Statistique (INS), avec l’appui financier et technique du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF/RDC), à travers sa section Politique sociale.
Selon le ministre provincial des Mines, Tourisme, Culture et Arts, Ruffin Bayambudila, qui a présidé cette activité au nom de son collègue du Plan, le document produit par l’INS permet de connaitre davantage la ville de Kinshasa sur plusieurs aspects.
Pour lui, il s’agit d’un document pouvant servir de base à la prise des décisions pour l’amélioration de la situation de la population de cette ville. Les résultats de cette étude documentaire ont été présentés par Astrid Makengo, directrice provinciale de l’INS/Kinshasa.
Elle a indiqué que ce profil est un document de référence, basé sur l’analyse des enquêtes et études récentes d’envergure nationale (MICS2010, Enquête Démographique et de Santé ou EDS-RDC 2007 et EDS-RDC 2013-2014). Il contient les indicateurs clés sur la population de la Ville Province de Kinshasa et principalement sur la situation des enfants et des femmes.
Le but principal de ce document est de mettre à la disposition du gouvernement provincial et des divers partenaires (parlementaires, Société Civile, agences de développement, universités, centres de recherche etc.) des données leur permettant de prendre des décisions efficaces en matière d’amélioration de l’accès aux services sociaux de base.
Le document aborde notamment les domaines de la pauvreté et de l’emploi, de l’éducation de base, de la santé de l’enfant et de la mère, du Vih/Sida, de l’assainissement et de la situation des enfants.
Pauvreté et chômage font bon ménage à Kinshasa
L’incidence de la pauvreté à Kinshasa est de 37%, soit environ 4 millions d’habitants qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
A Kinshasa, plus de 50% de revenus des ménages sont consacrés aux dépenses d’alimentation au détriment de l’investissement au profit du capital, c.à.d. la santé et l’éducation.44,4% des employés à Kinshasa touchent moins que le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG).Le chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) reste nettement plus élevé à Kinshasa (18,8%) qu’au niveau national (4,5%). Il touche plus particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans (49,9%).
Dans le domaine de l’éducation de base, le taux d’achèvement du cycle primaire à Kinshasa est de 69% alors qu’au niveau national ce taux est de 71%. Dans la capitale de la RDC, plus de 54% d’enfants au primaire sont scolarisés dans les écoles privées. Pour la santé des enfants, le taux de mortalité infanto-juvénile (enfants de 0 à 5 ans) est de 83 décès pour 1000 naissances à Kinshasa alors qu’au niveau national ce taux est 104 pour 1000.
A Kinshasa, le taux de malnutrition aigue chez les enfants de moins de 5 ans est 3,5% alors qu’au niveau national ce taux est de 7,9%.La déléguée du représentant de l’UNICEF en RDC, Mme Valentina Prosperi a déclaré à cette occasion que cette agence de l’ONU va continuer à appuyer le gouvernement provincial de Kinshasa et l’INS pour le bien-être des enfants.
Par Norbert Tambwe