Au terme de son séjour humanitaire, politique et diplomatique en RDC : Ban Ki-moon s’est constitué avocat du dialogue de Kabila, mais…
Partager
Toutefois, le » oui » des sceptiques demeure conditionné par des garanties exigées de la communauté internationale…
Au terme de son séjour humanitaire, politique et diplomatique de 48 heures passé en RDC, l’éminent leader de l’Organisation universelle s’est constitué » avocat » du dialogue politique inclusif convoqué par le chef de l’Etat congolais.
En effet, confrontant les points de vues exprimés par les différentes composantes sociopolitiques en présence sur les différentes questions de l’heure et plus particulièrement sur celle ayant trait à la tenue du dialogue politique inclusif, Ban Ki-moon a pris clairement fait et cause pour ce forum qu’il considère du reste comme l’unique voie devant conduire les Congolais à une véritable paix, à la stabilité des institutions et au progrès dans tous les domaines !
En plaidant ainsi en faveur de cette rencontre repoussée à l’origine par Joseph Kabila et sa famille politique qui en ont fait par la suite leur cheval de bataille privilégié, le secrétaire général de l’ONU semble avoir mis un terme à une longue polémique publique sur le sujet mais sans pouvoir venir à bout des réticences des sceptiques qui se comptent par millions et dont le » oui » demeure conditionné par des garanties exigées de la communauté internationale incarnée pour ainsi dire par cette plateforme universelle.
Un enthousiasme précaire !
La Majorité présidentielle s’est frottée les mains en entendant Ban Ki-moon soutenir fermement le dialogue politique inclusif sans s’aviser d’intérioriser les déclarations faites par ce dernier dans le même contexte en exhortant le régime en place à organiser des élections crédibles dans les délais impartis par la Constitution, à garantir les libertés individuelles et collectives, à s’investir dans la défense de droits de l’homme, etc.
Or, il s’agit là des domaines où les défaillances des structures et des responsables aux différents niveaux de compétences sont les plus criantes en RDC.
De là, on peut être sûr que l’enthousiasme suscité par les propos du secrétaire général de l’ONU soutenant le dialogue politique et inclusif de Kabila ne pourra être que de courte durée avant de céder le pas à une frustration collective aux conséquences imprévisibles !
Face à la frustration collective qui se sera installée dans le giron de la Majorité présidentielle, se manifestera l’enthousiasme des sceptiques qui feront leur irruption sur l’échiquier politique national en scandant les garanties exigées de la communauté internationale et aux quelles Ban Ki-moon s’est gardé de faire allusion lors de son dernier séjour à Kinshasa en esquivant les questions posées à ce sujet par certains délégués des partis et plateformes politiques présents à la rencontre de mercredi dernier.
On peut deviner la suite : devant la menace d’un embrasement toujours possible, la communauté internationale sera obligée d’intervenir à partir de l’hémicycle du Conseil de sécurité de l’ONU à New York !
Par Kambale Mutogherwa