Ban Ki-moon – Kengo – Minaku : rendez-vous manqué
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Contrairement au programme officiel initialement publié par des instances compétentes, le secrétaire général des Nations Unies ne s’est pas rendu au Palais du peuple pour un entretien avec le président de l’Assemblée nationale et celui du Sénat
Après 2 nuits successives passées à Kinshasa où il est arrivé mardi soir, le secrétaire général des Nations Unies a quitté cette ville le matin du jeudi 25 février pour le Soudan du Sud. Ban Ki-moon a eu l’honneur de s’entretenir, lors de ce séjour dans la capitale de la République Démocratique du Congo, avec le Chef de l’Etat, avec les membres de la Majorité présidentielle (MP), les délégués de l’Opposition politique et les représentants de la société civilecongolaise.
Il a également pris soin de formuler des recommandations relatives aux questions brûlantes de l’heure, notamment en rapport avec la crise politique qui prévaut au Congo Démocratique. Ces recommandations ont été largement relayées par la presse. Le programme officiel initialement publié par des instances compétentes prévoyait aussi une descente du secrétaire général des Nations Unies au Palais du peuple, siège du parlement congolais.
Cette descente devait être marquée par un entretien entre, d’une part, Ban Kin-moon, et d’autre part, Aubin Minaku et Léon Kengo wa Dondo, respectivement président de l’Assemblée nationale et président du Sénat.
Des sages conseils de Ban Ki-moon
A l’Assemblée nationale notamment, le décor était planté pour accueillir le chef du » gouvernement mondial « , du moins en ce qui concerne l’organisation de la presse. Les professionnels des médias accrédités à cette chambre législative avaient déjà reçu leurs badges d’accès à la couverture de cette rencontre tant attendue.
D’une importance indéniable aux yeux des observateurs intéressés aux questions parlementaires, ce rendez-vous n’a pas eu lieu jusqu’au départ du secrétaire général du pays cher à Patrice Emery Lumumba, Simon Kimbangu, Laurent Désiré Kabila et tant d’autres héros, dont les » martyrs de la Pentecôte « .
Ce rendez-vous aurait été, croit-on savoir, l’occasion pour Ban Kin-moond’expliquer, de la manière la plus audible et claire, aux présidents des 2 chambres législatives du parlement congolais l’inopportunité de changer la Constitution en vigueur, comme il l’avait relevé parmi ses recommandations, donnant ainsi raison à l’Opposition politique congolaise.
Quoiqu’il en soit, le message du secrétaire général des Nations Unies regorge, pour des analystes avisés, de sagesconseilsque l’opinion tant nationale qu’internationale a suivis et que tous les acteurs politiques et sociaux du pays ont intérêt à respecter en vue de garantir à la jeune démocratie congolaise un départ inébranlable et un avenir radieux.
Par Marcel Tshishiku