Sur un autre registre, le SG de l’ONU peut compter sur l’appui du peuple congolais qui s’oppose au départ précipité des forces de l’ONU opérant en République Démocratique du Congo

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, M.Ban Ki-moon, est arrivé mardi en début de soirée à Kinshasa, après une escale de quelques heures à Goma, chef lieu de la province du Nord Kivu.

Très sollicité par plusieurs groupes d’intérêt politique et économique de la République démocratique du Congo et de la région des Grands Lacs africains en marge de la Conférence sur les investissements privés, le chef de l’Organisation universelle ne manquera pas de rencontrer à Kinshasa la classe politique et des organisations de la société civile les plus représentatives de la population congolaise.

Au cours de cette rencontre que la classe politique congolaise souhaite  » à cœur ouvert « , mais qui se déroulera (malheureusement) en l’absence d’Etienne Tshisekedi en séjour à Bruxelles, Ban Ki-moon est appelé à rassurer toutes les forces en présence représentées par la Majorité présidentielle (MP) et l’opposition politique sur les questions fondamentales qui les divisent.

Ces questions tournent autour de la tenue d’un dialogue politique inclusif sous la houlette de la communauté internationale et l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes conformément à l’esprit et à la lettre de la Constitution !

Crise politique sans précèdent…

Il y a lieu de signaler en passant que la rencontre entre Ban Ki-moon et les Congolais ne s’éloigne pas des objectifs de l’organisation des Nations Unies, à savoir la préservation de la paix et de la sécurité à travers le monde afin de prévenir les conflits et œuvrer pour le progrès et la prospérité de l’humanité dans tous les domaines.

La République démocratique du Congo traverse une crise politique extrêmement grave qui trouve son origine dans un conflit électoral resté sans solution et susceptible de dégénérer à tout moment, si rien n’est fait à temps pour évacuer les frustrations subséquentes. Ban Ki-moon a donc une occasion en or pour mener à bien cette mission, en prenant les responsabilités qui sont les siennes ici et maintenant !

C’est ici aussi l’occasion de saluer la disponibilité du secrétaire général de l’ONU de conférer avec les opérateurs politiques du pays même pendant quelques minutes seulement, avant de poursuivre son périple. Et les Congolais l’encouragent à veiller au grain à chaque instant, malgré ses multiples occupations.

Le meilleur cadeau que le peuple congolais attend de Ban Ki-moon lors de son séjour à Kinshasa, c’est naturellement sa fidélité à la charte des Nations Unies. Sur un autre registre, le patron de l’ONU peut continuer à compter sur l’appui du peuple congolais qui s’oppose farouchement au départ précipité des forces de l’ONU opérant sur le territoire national.

Bienvenue en RDC au secrétaire Général de l’ONU et aux membres de la délégation qui l’accompagnent et plein succès dans les pourparlers de grande portée politique et historique qu’il aura (on l’espère au plus haut point ) avec les opérateurs politiques de ce pays dont l’avenir est comparable à un trou noir par des observateurs politiques avisés du monde entier !

Arrivé en RDC, le SG de l’ONU souligne la nécessité de la collaboration FARDC-Monusco

Le Secrétaire Général des Nations Unies, M.Ban Ki-moon, est arrivé à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo hier mardi 23 février à partir de Goma ,au Nord-Kivu. Dans cette province de l’Est de la RDC,il s’est rendu dans la localité de Kitshanga qui regorge des milliers de déplacés.Sur place, il a souligné la nécessité de la collaboration entre les Forces armées de la RDC et la Mission de l’Onu en RDC (Monusco).

Pour le numéro un de l’Onu, cette collaboration est nécessaire pour que la sécurité et l’autorité de l’Etat soient rétablies partout en RDC et que tous les déplacés retournent chez eux.

La localité de Kitchanga abrite le site des déplacés de Mungote, le plus vieux camp des déplacés de la région. Il héberge environ 3700 ménages des déplacés. Ban Ki-moon qui s’est rendu sur place, a notamment visité la boulangerie des femmes déplacées et le projet de fabrication des briquettes. Il s’agit de projets appuyés par les agences des Nations Unies dont le HCR pour permettre à ces femmes de se prendre en charge et protéger l’environnement.

Il s’est également rendu à l’EP Bwirangula, une école primaire dont la majorité des élèves sont des enfants.A la clôture de sa visite, le Secrétaire Générale de l’ONU a estimé que les conditions humanitaires des déplacés de Mungote dans la localité de Kitshanga est préoccupante. Pour le patron de l’ONU, le rétablissement de la sécurité dans la région de Masisi est plus que nécessaire en vue de permettre le retour de ces déplacés dans leurs milieux respectifs.

Il a pour cela souligné la nécessité de la collaboration entre les Forces armées de la RDC et la Mission de l’Onu en RDC (Monusco).

Les populations déplacées ont d’ailleurs exprimé à M. Ban leur volonté de regagner leurs villages et de vivre en paix.
De son côté, Ban Ki-moon a fait savoir aux déplacés de Mongote dans la localité de Kitshanga que les Nations unies sont à pied d’œuvre pour la restauration de la sécurité dans la région et œuvrent pour leur retour en sécurité dans leurs milieux.

Il a également plaidé pour l’implication de ces populations déplacées, pour la restauration de la sécurité dans la région.
Pour les habitants de Kitshanga, cette visite de Ban Ki-moon dans leur milieu est la preuve que les Nations unies se préoccupent des problèmes de la population à la base.

A l’occasion de sa visite à Kitshanga, le Secrétaire général des Nations Unies s’est entretenu avec les autorités locales de Masisi, les délégués de la société civile et le représentant de la paroisse catholique de Kitshanga qui encadrent les déplacés.

En fin d’après-midi, il s’est rendu à Kinshasa où il participera à la conférence internationale sur les investissements dans les Grands Lacs.

Par Kambale Mutogherwa