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Kongo Central : Toutes les constructions anarchiques soumises à la démolition

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Kongo Central : Toutes les constructions anarchiques soumises à la démolition

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L’Opération officiellement lancée par le Gouverneur Jacques Mbadu.

En dépit de nombreuses remarquées formulées à l’endroit de leurs propriétaires par les autorités provinciales, les constructions anarchiques ne cessent de prendre de l’ampleur à travers toutes l’étendue de la province du Kongo Central. Et cette situation déplorable n’a pas du tout laissé indifférent le Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu qui, en sa qualité d’autorité n° 1 de cette province, a en effet décidé d’y mettre un terme.

C’est ce qui explique la descente qu’il a effectuée tout dernièrement à la rive droite du Fleuve Congo et plus spécialement sur le tronçon Matadi-Boma, à quelques deux kilomètres du Pont Maréchal où, moyennant un bulldozer de l’Office des Routes, il a procédé à la démolition du mur de clôture de la concession  » Lendila « , érigée dans l’emprise de la voie publique. L’homme a ainsi officiellement lancé la campagne de démolition de toutes les constructions anarchiques à travers tous les coins et recoins de sa province. C’était en présence des membres tant du Conseil provincial de sécurité, du Gouvernement provincial que de son Cabinet.

La population de Matadi, qui a encouragé cette opération, qu’elle a d’ailleurs qualifiée de salutaire, accuse cependant les divisions provinciales du Cadastre et des Affaires Foncières d’être à l’origine de cette situation. Etant donné que leurs services, pourtant compétents en la matière, ont toujours foulé aux pieds l’une des clauses des dispositions légales qui stipule que toute construction doit impérativement être distancée de 5 m de la voie publique.

C’est ce qui a exacerbé la colère de Jacques Mbadu Nsitu, qui a tapé du poing sur la table, promettant de sanctionner sévèrement tous les agents des divisions qui, d’une façon ou d’une autre, ont participé à la vente de tous les espaces à problèmes et, éventuellement, délivré des documents parcellaires à leurs propriétaires.

Pour ce faire, il a instruit ses services qui, en un temps record, devraient mener des enquêtes approfondies autour de ces différents dossiers et établir au plus vite à son intention la liste de tous ces fonctionnaires véreux.

A noter que cette opération de démolition des constructions anarchiques ne va pas seulement se limiter à Matadi. Pour le Chef de l’Exécutif provincial, elle doit s’étendre à d’autres grandes villes de la province et dont Boma constituera la prochaine étape.

Mais avant d’y arriver, il a promis d’aller au-delà du pont  » Mpozo  » pour démolir, là aussi, toutes les constructions anarchiques. Car, a-t-il renchéri, les dispositions ont été prises pour que tous les propriétaires de ces constructions anarchiques du reste perceptibles à la rive droite dudit pont aillent tous vers l’agglomération de Kenge, à quelques 30 Km de Matadi, pour construire leurs maisons. Sont également condamnées à la démolition dans les jours à venir, toutes les constructions qui pullulent au mont touristique Kinzau (ex. Pic Ambien) dans la commune de Matadi.

Quid de la concession du cimetière de Kinkanda

Pour les vrais  » Bana Matadi « , l’opération initiée par le Gouverneur Jacques Mbadu, bien qu’elle mérite les éloges, ne pourrait cependant récolter un franc succès que s’il arrive, disent-ils, à faire autant avec toutes les constructions anarchiques érigées dans le cimetière de Kinkanda, pour lesquelles le dossier y afférant continue à ce jour à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Nombreux parmi ses prédécesseurs n’ont pas osé détruire ces constructions anarchiques.

Surtout lorsqu’on sait aussi que près de la moitié de toutes ces constructions appartiennent aux tenants du pouvoir, tant de la ville de Matadi que de la province du Kongo Central. Ainsi, au vu de tout ce qui précède, une seule question revient dans la bouche des habitants de Matadi. C’est celle de savoir si Mbadu réussira là où ses nombreux prédécesseurs ont fait fiasco.

A la concession  » Lendila « , des rumeurs feraient état de l’appartenance de cet espace à un opérateur économique qui serait le fils d’un soldat retraité des FARDC vivant aujourd’hui en Belgique. Ce dernier, renseigne-t-on, tenait à y construire un Centre d’Encadrement et de Récupération des Orphelins Militaires Abandonnés (CEROMA). Malheureusement pour lui, le chef de l’Etat aurait, lors de son passage à Matadi l’an dernier, décidé de récupérer toute cette concession et d’indemniser son propriétaire avec 500.000 $.

Depuis, c’est le silence radio qui a entouré ce dossier, en dépit des pourparlers entamés dans la discrétion entre les deux parties. Curieusement, pendant que les uns et les autres attendaient le dénouement du dossier, c’est plutôt la démolition subite du mur de clôture de cette concession qui, contre toute attente, s’en est suivie.

PAR OLIVIER BILONDA KAMWANYA

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