Le dialogue n’étant pas perçu comme une panacée

Au regard des péripéties entourant la vie politique congolaise, il est fort à craindre que la RDC ne s’achemine tout droit vers un cul de sac. S’étant rendue à l’évidence, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) propose une recette.

Il s’agit de la mise en œuvre d’une série de principes contenus dans une correspondance que cet organe a adressée à la présidente de la commission de l’Union africaine le 10 février 2016, auxquels la mission de l’envoyé spécial de l’UA ne saurait déroger.

Se définissant comme organisation de la société civile congolaise engagée respectivement dans la promotion de la gouvernance responsable et redevable ainsi que la promotion de la gouvernance participative, des élections démocratiques et d’engagement civique, la NSCC note que c’est à ce titre qu’elle a rédigé la présente, en vue de porter à la connaissance de l’UA les préoccupations profondes des populations congolaises.

La NSCC s’est faite forte, pour ce faire, des instruments juridiques pertinents dont la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Les principes dont question sont tirés de ces instruments.

Au titre des objectifs, la NSCC note la promotion et le renforcement de l’adhésion de l’Etat de droit fondé sur le respect et la suprématie de la Constitution et de l’ordre constitutionnel dans l’organisation politique des Etats parties ; la promotion de la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes afin d’institutionnaliser une autorité ainsi qu’un gouvernement légitime tout comme les changements démocratiques de gouvernement ; à l’interdiction, au rejet et à la condamnation de tout changement anticonstitutionnel de gouvernement dans tout Etat membre.

Au titre des élections démocratiques, le principe de la création et du renforcement des organes électoraux nationaux indépendants et impartiaux est recommandé, tandis qu’au titre des sanctions en cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement, la NSCC souligne que la charte entend du changement anticonstitutionnel du gouvernement, notamment tout refus par un gouvernement en place de remettre le pouvoir au parti ou au candidat vainqueur à l’issue d’élections libres, justes et régulières et tout amendement ou toute révision des Constitutions ou des instruments juridiques qui porte atteinte aux principes de l’alternance démocratique.

En rappelant ces principes, la NSCC est d’avis que la situation politique de l’heure en RDC ne saurait être résolue à travers un quelconque dialogue, encore moins par l canal d’un médiateur ou facilitateur. Seul le respect strict et absolu des principes énoncés pourra résoudre l’équation.  En tout état de cause, la NSCC estime qu’il y a moyen de mieux faire et de rattraper le temps perdu.

Par G.O