L’entreprise pétrolière française Total vient de lancer des travaux de prospections géophysiques sur le bloc III du Graben Albertine, situé au Nord-Est de la RDC, le long du lac Albert, selon Petroleum Africa.

Ces prospections ou sondages géophysiques dans le bloc III consisteront en l’étude de la variation des propriétés physiques des sols en utilisant diverses techniques de mesures indirectes comme la gravimétrie, le géomagnétisme, la sismologie, le radar géologique, la résistivité apparente, etc.

Le bloc III est situé dans la localité de Doroko, chefferie de Bahema Boga, à près de 165 km de la ville de Bunia.

Pour des experts pétroliers, les résultats obtenus à l’issue des travaux préliminaires de prospection effectués, cette concession pourrait contenir d’importantes réserves pétrolières. Bien que la licence du programme d’exploration du bloc III ait été délivrée à Total depuis 2012, les travaux n’avaient toujours pas démarré en raison de l’insécurité qui prévalait dans la région.

Même si le tiers de la concession est situé à l’intérieur du Parc national des Virunga, l’entreprise pétrolière Total a promis que les travaux d’exploration ne vont se dérouler ni dans le parc, ni même à proximité de ce parc très riche par sa faune et sa flore, consacré depuis 1979 patrimoine mondial pour son exceptionnelle biodiversité.

Rappelons qu’au mois d’octobre de l’année passée 2015, Total et ses partenaires avaient annoncé l’achèvement avec succès d’acquisition de données sismiques et gravimétriques 2D sur la partie nord du bloc III  » en dehors du parc des Virunga « .

Ces travaux d’acquisition des tests sismiques ont pour but de fournir des précisions sur l’existence du pétrole dans ce bloc du graben Albertine.

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), en janvier 2016, lors du lancement des travaux d’acquisition de tests sismiques sur ce bloc, le ministre des Hydrocarbures, Aimé Ngoi Mukena avait demandé aux communautés riveraines et à la société pétrolière Total de respecter les textes tout en rappelant à l’entreprise française l’esprit de sa circulaire soulignant que les œuvres sociales au profit des communautés riveraines constituent un droit pour elles et non un simple don dérisoire.

Le numéro un des Hydrocarbures avait aussi sollicité le recrutement de la main d’œuvre locale pour résorber le chômage des jeunes.

En ce qui concerne la répartition des parts en ce qui concerne le bloc III, on note que Total en détient 66,7%, Semliki SARL 18,3% et l’Etat congolais possède 15%.

Par Aimé N. Tuti