Accusée de vagabondage politique : Pascaline Kudura virée de la MPP
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Rappelée plusieurs fois à l’ordre par sa hiérarchie, elle est remplacée par Monseigneur
Emmanuel Madi Mwana pour redynamiser cette plateforme
Lors d’un point de presse tenu hier jeudi 11 février 2016 par le professeur Jean-Pierre Boka Kapella, le Bureau Politique de la Majorité Présidentielle Populaire (MPP), au nom de son porte-parole, le député Eugène Diomi Ndongala, a viré Pascaline Kudura de son poste de porte-parole adjointe de la MPP. Il lui est reproché le » vagabondage politique « . Elle est remplacée par Monseigneur Emmanuel Madi Mwana.
Dans cette nouvelle mise en place, Robertine Lupumba est également nommée porte-parole adjointe. Les deux promus font partie du Bureau politique de la MPP.
Cette décision est prise dans l’objectif de redynamiser de cette plateforme et mettre un terme au vagabondage politique de certains cadres qui voudraient l’engager dans des superstructures sans se référer aux organes dirigeants, peut-on lire.
Personne ne peut donc engager la MPP en dehors des membres du Bureau Politique que sont le Porte-Parole et ses adjoints dûment mandatés, précise-t-on.
De la mise au point sur l’agitation de certains cadres remplacés
Le Bureau politique de la MPP souligne que Pascaline Kudura, ancienne Porte-parole adjointe, a été ainsi sanctionnée à la suite de son » manque de respect de la ligne politique de notre plateforme « .
Malheureusement, poursuit cette structure de la MPP, plutôt que de mûrir cette sanction, Pascaline Kudura déclare, par contre, verbalement et sans afficher publiquement un quelconque document écrit, sa » nomination » en qualité de » Coordonnateur » de la MPP, cumulant de plus à ce titre, qui n’existe pas dans l’organigramme de la MPP, celui de porte-parole!
D’ailleurs, rappelle-t-on, même » la Dynamique des Femmes acquises au changement « (DYFAC), l’organisation par laquelle elle avait approché la MPP, vient de la limoger de ses fonctions, toujours à cause du vagabondage politique. De la Majorité Kabiliste à la Dyfac, de la MPP à la Dynamique de l’Opposition, du FIS au Front Populaire etc…elle se dit tantôt pour le dialogue politique, tantôt contre.
Signature de la charte d’adhésion à la MPP
De nouvelles organisations de la jeunesse congolaise qui manifestent leur confiance aussi bien envers l’autorité morale de la MPP, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, qu’envers le porte-parole Eugène Diomi Ndongala, ont signé l’acte d’adhésion à la MPP. Preuve de la bonne santé de cette plateforme politique de l’Opposition.Il s’agit, entre autres, de » Forces du Progrès » et » Métal » qui sont officiellement devenus membres de cette grande famille politique.
Dénonciation de la grave impasse politique en RDC
La Majorité Présidentielle Populaire, tout en soutenant la feuille de route d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba pour le dialogue, en tant que formation politique alliée de l’UDPS, ne peut s’empêcher de dénoncer la situation de crise et d’impasse politique que vit la République Démocratique du Congo en ce moment crucial de son histoire.
Aujourd’hui, constate-t-elle, il est interdit au Congolais de manifester, de fêter et même de véhiculer normalement son message politique.
Pourtant, poursuit-elle, le moment est venu de trouver des solutions pour ce cher et beau pays qui navigue à vue, sans dialogue politique entre Majorité et Opposition, et qui risque de chavirer dans le chaos découlant de l’absence de processus électoral.
Détention des prisonniers politiques, un obstacle
Dans ce contexte déplorable, estime le Bureau politique, le maintien en détention des prisonniers politiques comme le porte-parole de la MPP, le député Eugène Diomi Ndongala, est aussi un obstacle qui gêne la recherche de solutions politiques consensuelles à la mise en place d’un processus électoral, car un régime respectueux des droits civils et politiques de ses citoyens ne peut avoir, dans ses geôles, des prisonniers politiques.
Par LM