Le calendrier électoral partiel de la CENI suscite des remous : Des Congolais craignent de voir les autres échéances électorales jetées dans les oubliettes
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Les résultats d’un sondage réalisé par radiookapi.net démontrent que le calendrier publié mercredi 10 février par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a suscité des remous au sein de l’opinion.
Ce calendrier fixe l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 21 nouvelles provinces au 26 mars prochain.
Il reste cependant muet sur les autres échéances électorales en vue en République Démocratique du Congo, à savoir les élections présidentielles, législatives nationales, urbaines, municipales et locales. L’élection des 5 anciennes provinces, dont les 2 Kivu, le Maniema, le Kongo Central et la ville de Kinshasa, n’est pas non plus mentionnée dans ledit calendrier.
Selon les résultats du sondage, 928 enquêtés sur un total de 1276, auraient voulu que le calendrier publié par la CENI englobe toutes ces échéances électorales.
254 enquêtés craignent de voir la CENI jeter dans les oubliettes les élections non programmées dans ce calendrier.
Par contre, 110 estiment que cette institution d’appui à la démocratie a bien fait de commencer par publier uniquement le calendrier relatif à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des 21 nouvelles provinces.
Un semblant d’élection
Pour leur part, les analystes cherchent les raisons qui ont poussé les autorités du pays à nommer les commissaires spéciaux du gouvernement et leurs adjoints, pour les remplacer, 3 mois seulement après, par des gouverneurs et vice-gouverneurs élus.
Tout porte à croire que les critiques et la pression exercées par les députés nationaux sur le gouvernement ont fini par obliger ce dernier à trouver des voies et moyens de se racheter, en organisant un semblant d’élection.
Dans cette perspective, l’objectif serait de confirmer les actuels commissaires spéciaux et leurs adjoints dans leurs postes et mettre un terme à la confusion causée par la coexistence de ces responsables nommés et dépendants du gouvernement d’une part, et des gouverneurs de provinces élus et rendant compte aux assemblées provinciales, d’autre part.
Quoiqu’il en soit, le problème reste entier, parce qu’autant que les sénateurs, les Assemblées des 5 anciennes provinces ci-haut énumérées ne disposent plus d’un mandat constitutionnel qui les autorise à engager leurs juridictions.
Une autre question qui se pose concerne la durée du mandat de ces nouveaux gouverneurs et vice-gouverneurs.
Par Marcel Tshishiku