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Conflits intercommunautaires : L’ONU troublée par le regain de violences au Nord-Kivu

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Conflits intercommunautaires : L’ONU troublée par le regain de violences au Nord-Kivu

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21 morts, 40 blessés, 3 femmes violées et 70 maisons brûlées dans les territoires de Lubero et Walikale, tel est le bilan enregistré au cours du week-end passé, outre des déplacements massifs des civils, enlèvements et des cas de pillages

Le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) est alarmé par des informations faisant état d’une escalade des violences intercommunautaires dans les territoires de Lubero et Walikale (province du Nord-Kivu), dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Ces violences ont causé au moins 21 morts, 40 blessés et 70 maisons incendiées au cours du week-end passé, renseigne-t-on.

 » Nous avons aussi reçu des rapports sur des déplacements massifs de civils, des pillages, des enlèvements et au moins trois viols au cours des derniers jours « , a dit Cécile Pouilly, porte-parole du HCDH.

Selon le HCDH, les tensions entre les communautés Hutu et Nandé qui sont en hausse depuis novembre dernier, semblent avoir atteint un niveau alarmant avec ces derniers incidents et pourraient engendrer des violences à grande échelle et davantage de déplacements si l’on n’y prend garde.

Les civils des deux communautés sont soutenus par des groupes armés, les Hutus par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les Nandés par des combattants traditionnels Mayi Mayi, ce qui rend la situation potentiellement encore plus explosive.

 » Nous demandons au gouvernement congolais de prendre toutes les mesures possibles pour garantir la protection des civils et éradiquer la menace des groupes armés. Nous exhortons toutes les parties en présence à faire preuve de retenue et à privilégier le dialogue afin d’apaiser les tensions « , a dit la porte-parole du HCDH.

Les violences jettent des milliers des personnes dans la rue

L' » engrenage du malheur  » s’est remis à tourner dans l’Est de la DRC trois ans après la défaite d’une grande offensive rebelle par les forces de l’ONU et du gouvernement au Nord Kivu. Des milices armées s’attaquent de nouveau à la région et jettent des milliers de civils dans les routes, a affirmé le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

 » Dans le dernier exode massif forcé, plus de 21.000 personnes ont fui le village de Miriki et ses environs, dans le territoire de Lubero au Nord Kivu, le 7 janvier, après le meurtre d’au moins 14 personnes lors d’une attaque nocturne attribuée aux Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) « , a déclaré Leo Dobbs, porte-parole du HCR, lors d’un point de presse.

Selon Léo Dobbs, de récentes vagues de violences de la part des milices Mai Mai et des groupes rebelles tels que les FDLR et les Forces démocratiques alliées (FDA) d’Ouganda, ont contraint de nombreuses personnes à fuir.

Depuis novembre 2015, au moins 15.000 personnes ont cherché refuge dans des sites aménagés pour les déplacés et gérés par le HCR ou par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). On estime que des dizaines de milliers d’autres vivent dans des familles d’accueil et que d’autres encore sont retournées chez elles.

Il faut signaler qu’à l’approche des fêtes de fin de l’année, quinze personnes avaient été tuées un certain dimanche lors des affrontements entre différents groupes armés au Nord-Kivu.

Ces combats ont été provoqués par l’attaque de miliciens Maï Maï Nande contre le village de Mukeberwa, tenu par des rebelles Hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Par Godé Kalonji

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