Le Plan d’action humanitaire lancé hier fournit tous les détails

Le Gouvernement et la Communauté humanitaire ont procédé, hier mardi 2 février, au lancement du Plan d’action humanitaire 2016 pour la République Démocratique du Congo. La cérémonie a eu lieu au Salon Rouge de l’Immeuble du Gouvernement, en présence du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, des responsables des agences du système des Nations Unies et des organisations humanitaires.

Le Plan d’action humanitaire est un document stratégique de référence flexible pour répondre à la crise multisectorielle en République Démocratique du Congo, où quelques 7 millions de personnes se trouvent dans le besoin.Pour cette année 2016, l’ONU et ses partenaires ont besoin de 690 millions de dollars américains pour venir en aide aux nécessiteux.

Comme priorité, contrairement aux années passées, ce plan d’action humanitaire 2016 accorde de l’importance à la santé, à l’eau, à l’assainissement, à la nourriture et à l’éducation. Les provinces les plus concernées sont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’ex-Province Orientale.

Une crise humanitaire aux proportions massives a plongé 7,5 millions de personnes dans le besoin d’assistance humanitaire et de protection, soit près de 9% de la population du pays.Des décennies de chocs successifs ont intensifié les besoins humanitaires et la vulnérabilité, augmentant progressivement la part de la population en proie à l’impact des violences et des conflits, des flambées d’épidémies, de la malnutrition aiguë persistante et de l’insécurité alimentaire.

Bien que les besoins humanitaires se manifestent sur l’ensemble du territoire, l’Est de la RDC demeure la partie du pays la plus frappée par la crise avec plus de 1,6 million de déplacés internes, fuyant principalement la violence et les conflits armés.

A l’instar des précédentes périodes d’élections générales, la population s’apprête à traverser une année particulièrement agitée. Ainsi, le nombre de personnes en besoin d’assistance humanitaire devrait passer de 7 millions à 7,5 millions en 2016.

Clusters par cluster

En effet, le Groupe sectoriel Eau, Hygiène et Assainissement (EHA) consiste à réduire les risques de transmission des maladies infectieuses d’origine hydrique parmi les populations affectées par les conflits, les épidémies de choléra, les crises nutritionnelles et les catastrophes naturelles, á travers des actions de prévention, de réponse d’urgence et de reprise communautaire, en intégrant les cinq engagements sur le genre, la problématique des personnes vivant avec un handicap et l’environnement. Un accent particulier est mis sur le besoin de renforcer les mécanismes de résilience en toute circonstance.

S’agissant du cluster éducation, son rôle est d’assurer la qualité dans un environnement d’apprentissage sûr et protecteur pour toutes les filles et tous les garçons de 3 à 18 ans, affectés par une catastrophe naturelle ou par un conflit.

En ce qui concerne la priorité nourriture, l’ONU et ses partenaires humanitaires vont réduire la prévalence de la malnutrition aiguë globale à moins de 10% et la mortalité de l’enfant de moins de cinq ans,mettre en place le système de surveillance nutritionnelle et d’alerte précoce dans les Zones de santé,dépister et prendre en charge les enfants et les femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aigüe dans les zones cibles, renforcer les capacités techniques et opérationnelles des partenaires de mise en œuvre, renforcer les capacités des communautés à prévenir la malnutrition aiguë afin de rompre le cercle vicieux de la malnutrition.

Le cluster santé réunit aujourd’hui 37 partenaires engagés dans la lutte contre la mortalité et la morbidité infantile et maternelle, d’après des zones de santé ciblées en fonction de plusieurs critères.

Par Godé Kalonji