Appelée à plus d’actions et de visibilité sur le terrain avant la tenue de prochaines élections
Sa première leçon modèle doit porter sur l’alternance et le piège du stratagème du fait accompli mis en place par la majorité au pouvoir

Le forum des partenaires de l’Union européenne qui a tenu ses assises à Kinshasa du lundi 24 à jeudi 27 mars dernier a clos ses portes mais ses enseignements sont édifiants à plus d’un titre et ne manqueront pas d’éclairer l’avenir du pays dans différent domaines.

Plusieurs congolais qui ont suivi avec intérêt le déroulement de ce forum affirment que le plus grand mérite de celui-ci c’est d’avoir tacitement reconnu l’inaction de la société civile par rapport à l’immense capital de confiance que les masses populaires avaient naïvement investi en elle depuis le lancement du processus de démocratisation en 1991 !

Ceux des congolais qui estiment que le procès de la société civile congolaise doit avoir lieu maintenant, affirment que celle-ci ne joue pas du tout son rôle qui consiste à pousser les responsables du pays à réaliser les aspirations du peuple tout en prenant soin d’exiger des comptes de ces derniers.

Les mêmes Congolais qui souhaitent voir la société civile à la barre exigent des existences en RDC de plusieurs sociétés civiles  » qui épousent et défendent souvent les thèses des formations « .

Politiques qui les supportent financièrement et/ou politiquement, alors que partout à travers le monde, la société civile est la vraie force populaire voulue ou jours  » une  » et  » indivisible  » !
Refaire son unité…

Enfin, les mêmes Congolais qui exigent un procès public contre la société civile font un rapprochement amer entre celle-ci et les syndicats de la RDC qui sont devenus, selon eux, des machines outils dont se servent facilement les patrons pour opprimer leurs employés alors qu’ils devraient jouer les mêmes rôles que la vraie société civile, à savoir pousser les responsables du pays à réaliser la paix sociale tout en prenant soin d’exiger des comptes de ces derniers concernant la réalisation du bien-être individuel et collectif !

On pense généralement qu’après le forum organisé à l’intention des partenaires de l’Union européenne (parmi lesquels se trouve la société civile congolaise), la société civile de la RDC doit être réformée avant d’être remise au pas.

En effet, appelée à plus d’actions et de visibilité sur le terrain avant la tenue de prochaines élections, la société civile congolaise doit jouer pleinement son rôle pédagogique pour que le gâchis du 28 novembre 2011 ne se répète pas.

Et parce que le rôle de cette vraie société civile doit être essentiellement pédagogique, sa première leçon modèle doit porter sur l’alternance dans toutes les instances vitales du pays pour permettre à celui-ci de sortir des ornières mais aussi et surtout du piège du  » stratagème du fait accompli  » qui est entrain d’être mis en place par la majorité au pouvoir afin de gagner les élections majeures de 2016 !

Mais des spécialistes des affaires de la RDC pensent quant à eux que le principal devoir de la société civile congolaise consiste à refaire son unité et son indépendance vis-à-vis du pouvoir en place à Kinshasa.
Qu’en pensent les animateurs et les membres de cette structure actuellement vouée à la perdition ?

Par Kambale Mutogherwa