La journée mondiale de l’eau a été célébrée à travers le monde le samedi 22 mars 2014. Cette journée a été instituée par l’Onu au sommet de Rio en 1992 et adoptée le 22 février 1993 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle se célèbre le 22 mars de chaque année avec différents thèmes.

Cette année 2014, le thème international choisi est  » Eau – Energie « . A cette occasion, la planète entière a cogité sur la question cruciale d’accès des populations à l’eau potable.

L’on peut noter avec satisfaction que la planète terre est couverte par plus de 1 400 millions de km3 d’eau, représentant  71% de la terre. Ce chiffre contraste cependant avec le très faible niveau de consommation d’eau potable dans le monde.

Car, près de 200 millions de personnes n’ont pas un accès aisé à l’eau douce à travers le monde dont la population a franchi le cap de 3 milliards d’habitants. Plus encore, seuls 2% constituent l’eau douce nécessaire à la vie humaine.
Dans le message adressé au monde à l’occasion de cette journée mondiale, le Secrétaire Général de l’Onu,

Ban-Ki-Moon a reconnu qu’une personne sur trois vit déjà dans un pays connaissant un stress hydrique modéré ou grave, et d’ici à 2030, près de la moitié de la population du globe pourrait souffrir de pénuries d’eau. On estime alors que la demande sera de 40% supérieure à l’offre.

Situation préoccupante aussi en RDC

Avec plus de 70 millions d’habitants, la RDC est l’un des pays d’Afrique ayant actuellement le taux d’accès le plus faible en eau potable (26%).

Cette raison et tant d’autres ont donné matière à réflexion aux participants à la journée mondiale de l’eau organisée le 22 mars par le Comité d’action de l’eau et de l’assainissement, CNAEA, au Cercle de Kinshasa, en synergie avec plus d’un partenaire dont C.

Change (Communication pour le changement) qui est une structure de l’USAID.
Le Thème national retenu par le gouvernement s’intitule :  » Eau potable pérenne et en quantité suffisante « . Des sous thèmes présentés ont fait l’objet de discussions en atelier et en plénière.

Il ressort des débats et observations faites que l’alimentation en eau potable est encore très faible en milieu rural où environ plus de 50% des populations n’ont accès à aucun service social de base. La RDC est par conséquent en deçà de la moyenne sous-régionale et régionale en matière d’approvisionnement en eau potable.

Nul n’ignore pourtant que l’eau potable est essentielle pour la santé, la survie, la croissance. Et d’ailleurs, il n’y a pas de développement sans eau potable, sans assainissement et sans hygiène.

La Communauté mondiale en général et la RDC particulier s’est engagée à réduire de moitié le nombre de personnes n’ayant pas accès de façon durable à l’eau de boisson salubre et à l’assainissement de base d’ici à l’an 2015.

Dans son intervention, le Ministre des ressources hydrauliques et électricité a souligné la nécessité d’avoir une politique nationale, régionale et internationale qui vise à sauvegarder le potentiel d’eau douce.

La RDC dispose d’un potentiel en ressources hydriques renouvelables estimé à 900Km3 par an, ce qui présente un potentiel de 52% des réserves totales des ressources en eau et du continent africain. Seulement 29% soit ¼ de la population totale de la RDC ont accès à l’eau potable, ce qui représente près de 21 millions d’habitants.

A noter en plus un déséquilibre important entre les provinces et entre les milieux urbains et ruraux dont les taux d’accès à l’eau potable se situent à 43% et à 1%.

Le ministre a fait remarquer qu’au regard des statistiques ci-dessus énoncées, le thème du jour cadre bien avec l’engagement du gouvernement qui s’est fixé comme objectif prioritaire de doubler le taux de desserte en eau potable en passant de 29% à 58%. Une stratégie a été adoptée par le gouvernement pour atteindre cet objectif. La formule consacrée  » l’eau c’est la vie  » doit demeurer un leitmotiv.

Par G.O.