Menaces sur la cohésion nationale
Ceux qui le poussent à la faute seront les premiers à le quitter à l’apparition de premières complications…

Beaucoup de Congolais qui pensaient déjà que l’heure de vivre au rythme de la cohésion nationale était enfin arrivée doivent déchanter !

En effet, après une analyse froide de conclusions de groupes thématiques de concertations nationales ayant étudié les vraies causes à la base de graves frustrations ayant conduit à des rébellions armées, à des mouvements de contestation et oppositions de toutes sortes, on constate que le régime politique en place au pays n’en a tiré aucune leçon pour se conduire différemment par rapport au passé encore récent.

On en a pour preuve les récentes révélations de Radio France Internationale sur l’existence d’un vaste complot politique visant à modifier certaines dispositions intangibles de la constitution pour permettre à Joseph Kabila dont le mandat arrive à terme en 2016, de rester au pouvoir jusqu’à la fin de sa vie !

Or, dans la famille politique à laquelle appartient le précité nul n’ignore l’ampleur de la contestation ayant suivi la validation et la confirmation, par la Cour suprême de justice, des résultats des élections législative et présidentielle du 28 novembre 2011 qui permettent à cette à exercer l’effectivité du pouvoir aujourd’hui en RDC.

Oui à la constitution !

Alors que les concertations nationales devraient avoir pour effet d’atténuer la virulence de frustrations occasionnées par ces résultats qui ne reflétaient ni la vérité ni la justice et de permettre aux Congolais de commencer tant soit peu à regarder dans une même direction, le pouvoir qui a la charge d’appliquer les recommandations de concertations nationales s’évertue à ignorer celles-ci au profit de nouvelles crises, en projetant notamment de modifier la constitution avec pour objectif de maintenir au pouvoir les personnes qui sont au centre même de la contestation observée !

Dès lors, on peut se demander sans peur d’être contredit à quoi auront servi les concertations nationales si, à la place de la cohésion nationale recherchée par le pouvoir, celui-ci s’attache à obtenir l’effet contraire, c’est-à-dire la division du peuple, de nouvelles rébellions des mouvements de contestation et, enfin, la débâcle du pays !

Si on peut considérer jusqu’à preuve du contraire que les menaces qui pèsent sur la cohésion nationale à l’heure actuelle ne sont pas le fait de Joseph Kabila en personne, ce dernier doit changer tout de suite son brain trust car les calculs électoralistes effectués en regard des échéances politiques de l’horizon 2016 l’ont été pour sa propre perte car leurs auteurs sont des opposants internes prêts à le quitter à l’apparition de premières complications.

Il semble qu’une rencontre décisive de la majorité présidentielle pourrait avoir lieu ce week-end pour parler de l’avenir politique de l’autorité morale de celle-ci et du suivi de concertations nationales.

Beaucoup de spécialistes de questions congolaises estiment que dans son intérêt bien compris, Joseph Kabila doit choisir l’occasion qui lui est ainsi fait pour dire NON aux puissants flatteurs de sa cour et OUI à la constitution qui l’invite déjà à passer le relais !