Type de recherche

L’occupation du site Nyamagana à Sake par la brigade d’intervention au centre d’un conflit de terre

La Tempête des Tropiques POLITIQUE Province

L’occupation du site Nyamagana à Sake par la brigade d’intervention au centre d’un conflit de terre

Partager

Nord-Kivu
Les victimes attendent du Gouvernement et de la MONUSCO une solution à l’amiable

Au cours d’un point de presse animé vendredi dernier à Kinshasa, Me George Kapiamba, président national de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice(ACAJ) a dénoncé un conflit qui oppose plus de 70 Congolais victimes de l’expropriation de leurs parcelles (lotissement Nyamagana), dans la localité de Sake, à Masisi (au Nord-Kivu) à la Monusco.

Cette dernière ayant installé sur ce site la base de la Brigade d’intervention depuis mai 2013. A en croire George Kapiamba, ce site a été mis à la disposition de la Monusco par l’Arrêté Ministériel No 132/CAB/MIN/AFF.FON/2013 du 9 Mai 2013 par le ministre des Affaires Foncières, Robert Mbwinga Bila ,portant reprise et mise à disposition pour cause d’utilité publique d’une parcelle de terre N0SU 2515,localité de Sake, Territoire de Masisi.

Dans son point de presse, Me George Kapiamba a déploré le fait que ces victimes d’expropriation n’ont jamais été indemnisées jusqu’ à ce jour, alors que ce site est occupé par les militaires tanzaniens et Sud -africains de la brigade d’intervention de la Monusco.

D’après des études menées, l’installation de la base de la brigade d’intervention de la Monusco sur ce site exigeait l’expropriation des parcelles qui se trouvent sur le lieu surtout que ce site est situé dans l’emprise du lac Kivu, pour permettre aux engins de la Monusco de bien mener bien circuler.

Conformément à la loi, toute expropriation appelle l’indemnisation des propriétaires. Malheureusement, l’Etat congolais n’a toujours pas indemnisé les propriétaires des parcelles qui se trouvaient sur ce site.

Toutes les démarches menées par les victimes auprès du gouvernement et de la Monusco sont restées sans réponse, indique Me George Kapiamba.

Ce problème a été pourtant présenté et discuté au Conseil des ministres par le ministre des Affaires foncières Robert Mbwinga Bila.

Selon certaines indiscrétions, le premier ministre Augustin Matata aurait dit que le gouvernement n’a pas d’argent pour indemniser les victimes et qu’il faut que ces dernières s’adressent à la Monusco.

Les multiples démarches menées par ces 70 victimes auprès des responsables de la Monusco aux fins de trouver un règlement à l’amiable de ce litige n’ont pas abouti.

Car il n y a jamais eu la moindre suite à leurs lettres, déplore Me Didier Kalemba dans une lettre adressée au chef de la Monusco Martin Kobler. Acaj lance un appel au gouvernement congolais et à la Monusco pour une négociation avec les victimes, afin que ces dernières puissent rentrer dans leurs droits.

Acaj promet même de recourir à d’autres voies, pour faire entendre les souffrances endurées par ces Congolais depuis que leurs parcelles ont été occupées par la brigade d’intervention, sans qu’ils soient indemnisés.

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *