Le ministre Muyej n’a pas été loin dans ses investigations !
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A propos des chercheurs de crises en RDC tels que le gouvernement les présente au public
L’homme devrait avoir le courage de compléter sa liste en indiquant la place de choix occupée par le régime politique qu’il sert si fidèlement…
Par Kambale Mutogherwa
Un article de presse paru hier mardi dans l’édition du quotidien » Le Phare » sous la plume de Richard Muyej Mangez, ministre en charge des Affaires intérieures, de la sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières intitulé » Ceux qui recherchent des crises en provoquant des incidents ne réussiront pas » présente une sorte de bilan de l’action gouvernementale en matière de sécurité sur l’ensemble de la République et plus particulièrement dans la partie orientale de celle-ci !
En lisant l’article de presse que Muyej vient de publier, on peut se rendre compte que ce dernier s’est appuyé sur des rapports émanant de ses nombreux services pour rédiger ce document mais la partie névralgique de celui-ci apparait aux yeux de beaucoup comme le reflet d’intenses investigations menées personnellement par le précité.
En ce qui concerne particulièrement cette partie névralgique de l’article du ministre Muyej il y a lieu de se demander si la liste de ceux qui recherchent des crises en provoquant des incidents en RDC ne s’arrête qu’à la personne de Vital Kamerhe et de sa formation politique, à savoir l’Union pour la nation Congolaise, en abrégé UNC.
En effet, on pense généralement que si réellement l’article de Muyej s’était fondé sur les conclusions d’une enquête personnellement, il y a lieu d’affirmer sans crainte d’être contredit que ce dernier n’a pas été loin dans ses investigations pour des raisons qui restent à élucider.
Le Courage de
reconnaitre…
Quelles raisons ont-elles amené le ministre Muyej à s’arrêter en si bon chemin dans son effort d’identification de chercheurs de crises en RDC ?
Le ministre en charge des Affaires intérieures, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières a pleinement raison en citant les » Kuluna » qui écument les 24 communes de la ville de Kinshasa ; les rebelles rwandais opérant au sein des FARDC dans les deux provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu ; le mouvement insurrectionnel du 23 mars 2009 ou ce qui en reste encore après sa défaite au Nord-Kivu ; les rébellions ougandaises ADF-NaLU et la LRA au Nord Kivu ; les Maï Maï et les Bakata Katanga au Sud Kivu et au Katanga, etc, mais il a totalement tort en omettant de citer le régime politique qui régente actuellement le pays.
En effet, le régime en place s’évertue à crcéer artificiellement des crises pour justifier son refus obstiné de se plier aux exigences d’une alternance politique de venue indispensable pour sauver le pays de la débâcle qui le menace.
Quelques repères peuvent éclairer l’opinion nationale et internationale sur cette question d’importance capitale : la constitution actuelle du pays consacre la mise en place d’une cour constitutionnelle, d’une cour de cassation et d’un conseil d’Etat.
La non application de la clause y relative constitue une source de conflit dans le chef du régime en place.
La même constitution prévoit que l’opposition doit avoir voix au chapitre dans la conduite des affaires du pays. Qui bloque l’élection du porte parole de l’opposition jusqu’à ce jour ?
Une cause qui préparé une crise politique à moyen terme. Les mesures interdisant des leaders politiques de l’opposition de se déployer à l’intérieur du pays et de communiquer avec leurs bases.
L’entretien du mauvais climat des affaires. La décision d’interdire la libre circulation de devises étrangères à travers le pays, etc.
Pourquoi le ministre Muyej refuse-t-il de regarder la vérité en face ? Des preuves irréfutables sur la responsabilité du régime qu’il sert si fidèlement dans les crises en RDC abondent. Qu’il ait au moins le courage de le reconnaitre au nom de l’honnêteté intellectuelle qui s’impose à lui !