Carburant : un casse-tête à Kinshasa
Partager
Par LM
Depuis quelques jours, il est difficile pour les habitants de la ville de Kinshasa de s’approvisionner en carburant. Un véritable casse-tête et un parcours de combattant qui nécessite beaucoup de sacrifices.
Pour preuve, de longues files sont constatées dans différentes stations services qui ne desservent ce produit qu’à compte-gouttes. C’est deux becs au maximum qui sont opérationnels, et ailleurs, le nombre de litres à payer est limité. Pas plus de 10 ici, tout au plus 20 là-bas.
Hier mercredi 13 novembre 2024, jusqu’à 7h00 du matin, plusieurs stations services n’avaient pas encore ouvert. Pourtant, une heure de pointe pour beaucoup de véhicules de transport en commun, voire certains particuliers qui se rendent au travail.
La nuit, c’est au plus tard à 21h00 qu’on dessert le dernier client. Par conséquent, le transport déjà difficile à Kinshasa devient insupportable. Plusieurs personnes marchent à pied pour rejoindre leurs domiciles. Les rares taxis et taxis-bus encore en circulation renvoient impunément leur tarif à la hausse. Les motards en profitent pour faire de bonnes affaires. Une course qui coûte 2 000 FC est quadruplée. 8 000 FC ou rien.
Toutes ces difficultés viennent s’ajouter à l’épineuse problématique des embouteillages monstres qui paralysent la capitale.
On comprend dès lors qu’il existe un souci entre les pétroliers et le gouvernement central. Malheureusement, la première victime est cette population qui souffre terriblement, en témoignent des tensions sociales ça et là (grèves, grognes…). Pourtant, la vice-ministre des Hydrocarbures, Wivine Moleka, avait rassuré que tout était réglé, et qu’il n’y aura pas de pénurie de carburant à Kinshasa.