Réforme de la justice : le Ministre Roger Kamba plaide pour l’intégration du droit à la santé
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Par Tantia Sakata
Intervenant lors du deuxième jour des Assises des états généraux de la Justice, le vendredi 8 novembre 2024, le Ministre d’Etat en charge de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a souligné l’importance cruciale du droit à la santé dans le cadre des réformes judiciaires en cours en République Démocratique du Congo.
Selon un communiqué de presse du Ministère de la Santé, le ministre Roger Kamba a déclaré qu’il n’y a pas de justice sans santé, et il n’y a pas de droit sans santé. Il a rappelé que le droit à la santé est fondamental, inscrit dans la Constitution de la RDC, et qu’un environnement sain est essentiel à l’épanouissement de la justice. Pour le Dr Kamba, ces principes ne sont pas seulement des idéaux, mais des engagements qui doivent se traduire par des actions concrètes.
Dans ce cadre, le gouvernement congolais a mis en place une législation ambitieuse pour garantir le droit à la santé pour tous, notamment par l’Ordonnance-loi n°23.006 du 3 mars 2023**, modifiant et complétant la loi n°18.035 du 13 décembre 2018.
Cette législation fixe les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la santé publique en RDC, avec un système axé sur le principe de » la santé pour tous, par tous « . Le Dr Kamba a rassuré que, sous l’impulsion du Président de la République, des réformes courageuses ont été entreprises pour assurer l’indépendance sanitaire du pays.
Il a ensuite évoqué l’initiative de la Couverture Santé Universelle (CSU) qui concrétise le droit à la santé, soulignant que d’autres initiatives du gouvernement, comme le Fonds de Solidarité de Santé (FSS) jouent un rôle central dans la gestion des finances nécessaires à la couverture des soins pour les populations les plus vulnérables ( notamment les enfants, les femmes enceintes, et les travailleurs du secteur informel).
Le Ministre de la Santé a également mis en avant les progrès réalisés en matière de gratuité de la maternité dans certaines provinces, révélant son impact sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile. » Nous avons déjà pris en charge plus de 400 000 personnes à Kinshasa, et l’année prochaine, la gratuité sera étendue à l’ensemble du pays « , a-t-il ajouté.
Il a également parlé de la mise en place d’un financement solidaire. Le ministre a toutefois précisé que si chaque famille contribuait à hauteur de 13 dollars par an, cela suffirait pour couvrir les besoins de santé de base de la population. » La solidarité ne doit pas être une option, mais une nécessité pour garantir l’accès aux soins à tous les citoyens, sans distinction « , a-t-il conclu. Notons que lors des discussions, la question de l’intégration de la médecine traditionnelle dans les soins de santé a également été abordée.
A en croire la source, le discours de Dr Kamba s’inscrit dans la continuité des efforts de l’Etat pour améliorer les conditions de vie et de santé des Congolais, et garantir un accès équitable aux soins pour tous, y compris dans le cadre des réformes judiciaires.