Situation sécuritaire dans la province de Maï Ndombe : les insurgés « Mobondo » veulent déposer les armes !
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Par DMK
Très actifs dans la partie ouest du pays, notamment dans la province de Maï-Ndombe, les insurgés » Mobondo » seraient prêts à déposer les armes et même à se rendre à l’Etat congolais. C’est ce qui ressort du compte-rendu du 21ème Conseil des ministres tenu le vendredi 8 novembre sous la présidence du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
À en croire le ministre d’Etat en charge de la Défense nationale qui a présenté un rapport à ce sujet au cours du Conseil des ministres, l’annonce de la volonté des insurgés « Mobondo » de déposer les armes et de se rendre à l’Etat congolais a été faite par un des leaders de ce mouvement, dans un meeting tenu au village Etumba na Ngwaka, au territoire de Kwamouth, province de Maï-Ndombe.
» Les dispositions sont en train d’être prises pour concrétiser cette approche des insurgés, tout en restant vigilant contre toute éventualité » , a rassuré le ministre d’État de la Défense nationale, cité dans le compte-rendu et relayé par l’Agence congolaise de presse (ACP).
Pour rappel, les insurgés Mobondo sont devenus les principaux acteurs de l’insécurité das les provinces de l’ouest de la RDC, depuis le déclenchement du conflit communautaire entre les peuples Téké-Humbu.
Et cette situation déplorable est très récurrente dans différents territoires de la province du Maï-Ndombe.
Malgré les tentatives menées par les autorités étatiques pour réconcilier ces communautés, le conflit continue à persister, à en croire plusieurs témoignages. Une situation qui a obligé plusieurs cultivateurs de cette partie du pays à abandonner leurs champs et fermes et à trouver refuge dans des familles d’accueil, à Kinshasa.
C’est dans ce contexte que le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, avait désigné au mois septembre dernier, un leader Téké-Humbu, en la personne de Marco Banguli, pour proposer des pistes de solutions à ce conflit communautaire.
» Monsieur le Président m’a confié la mission, en ma qualité de leader Téké-Humbu, d’explorer les pistes de solution au conflit opposant les teke et les yaka et dans lequel se sont impliqués les Mobondo « , avait déclaré Marco Banguli, après sa rencontre avec le Chef de l’État, à la Cité de l’Union africaine.
On se souvient aussi qu’en avril 2024, réunis à la Cité de l’Union africaine autour du Président Tshisekedi, les représentants des communautés téké (Maï-Ndombe) et yaka (Kwango), avaient signé un acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maï-Ndombe, Kwilu, Kwango, Kinshasa et Kongo-Central.
De la situation sécuritaire à l’est du pays
Le Conseil des ministres tenu vendredi dernier a été aussi l’occasion, pour le vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, d’informer les membres du conseil de la situation opérationnelle et sécuritaire, marquée par les attaques déjouées de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23 ainsi que leur violation continue du Cessez-le-feu issu du processus de Luanda.
Selon le rapport fait par le ministre, les Forces armées de la République démocratique du Congo ont déjoué les offensives de l’armée Rwandaise et ses supplétifs du M23 et autres tentatives d’occupation des zones occasionnant, des déplacements massifs de la population dans le Nord-Kivu.
Toutes ces tentatives d’incursions de l’ennemi ont lieu alors que les travaux du mécanisme de vérification ad hoc du cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda ont commencé , à partir de la ville de Goma, en province du Nord-Kivu, sous la facilitation de l’Angola.