Budget 2025 : des précautions réalistes attendues avant le Sénat
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Par MKM
Le projet de la loi de finances 2025 a été déclaré le samedi 2 novembre recevable par la plénière de l’Assemblée nationale qui l’a envoyé à sa Commission Economique et Financière (ECOFIN), pour examen approfondi, avant de le retourner pour une adoption article par article au niveau de la Chambre basse. Celle haute prendra le relais pour la seconde lecture. Une façon de répondre aux exigences légales, du fait que les deux Chambres font partie du Parlement, qui en est l’autorité budgétaire.
Ce n’était pas du fil à l’aiguille que la recevabilité du projet de loi de finances est intervenue, la Première ministre a eu l’occasion de répliquer aux questions de plusieurs Députés nationaux qui se sont succédé à la tribune.
S’étant présenté avec un budget équilibré tant en recettes qu’en dépenses de l’ordre de FC 49.846,8 milliards, soit plus de USD 18 milliards, la Première Ministre reconnaît un bon nombre de défis à relever, surtout en matière de maximisation des recettes. Il s’agit principalement de la lutte contre la fraude et de la corruption dans différents secteurs, en dépit d’un survol rapide sur l’immunité dont les conséquences dérangent généralement les investissements voulus dans le cadre d’une économie diversifiée.
L’élargissement de l’assiette fiscale, la contribution des entreprises publiques et celles du Portefeuille, sont d’un grand apport avec un bon suivi.
L’homme qui est au centre de cette volonté exprimée mérite d’être bien traité. Une bonne politique salariale s’impose en vue de servir même de modèle aux employeurs privés. Toutes les innovations que Mme Judith Suminwa Tuluka a énumérées dans ce cadre ne doivent pas rester lettres mortes. Tout comme les accroissements de 25,2% des crédits alloués au secteur de Sécurité, de 16,4% au secteur de l’agriculture, pêche et élevage sans oublier celui de 13,7 % au développement rural.
De garanties qu’elle a annoncées au nom de la sincérité budgétaire sont généralement mise en mal par manque de suivi et parfois aussi des sanctions négatives de la rue en avance de la justice.
Néanmoins les cas flagrants constatés dans la réalisation de certaines infrastructures d’intérêt commun poussent à réfléchir. Si Mme Judith Suminwa pouvait jeter régulièrement un regard sur l’avancement des travaux. L’image des routes en construction non terminées, ou celles régulièrement en réhabilitation, doit quand même appartenir au passé. Sanctionner, s’il échet tout auteur de mauvaise pratique, en usant de toutes les voies légales.
La bienveillance de plusieurs Congolais compréhensifs face au Gouvernement n’est pas éternelle. L’Exécutif national est appelé à anticiper pour éviter des surprises. Des médecins qui sont en grève et les enseignants qui ruminent de colère n’attendent que des suites à leurs revendications respectives. Dans plusieurs. Etablissement scolaire de Kinshasa, les conditions de favoriser l’extension de la gratuité de l’enseignement au secondaire sont entrain d’être repoussées; les gestionnaires, donnent l’impression d’aller de plus, en plus en rébellion contre les autorités publiques, en minimisant les instructions à cette étape de la gratuité de l’enseignement primaire .À l’ESU, les anti valeurs gagnent du terrain dans certaines universités, avec le manque de côtes.
Un regard de Mme Judith Suminwa sur tous les secteurs s’impose, de manière à voir la population vivre l’abondance des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, au regard de l’accroissement accordé aux crédits de ce secteur.