Mpox en RDC : l’épidémie connait une évolution générant de nouveaux risques, selon l’OMS
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Par N.T.
« La situation épidémiologique est complexe et continue d’évoluer, générant de nouveaux risques. Il existe de multiples foyers de souches virales différentes, ou ce que nous appelons des clades. Tous les clades du virus sont connus pour se transmettre d’une personne à l’autre », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève le Dr Michel Yao, responsable de l’incident Mpox à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui évoquait la situation de Mpox ou variole simienne en République Démocratique du Congo.
Toutefois, l’agence onusienne a constaté que deux d’entre eux (sous-clades Ib et IIb) se transmettaient efficacement par contact sexuel. « Nous disposons à présent d’éléments indiquant qu’il existe également une transmission interhumaine soutenue du clade Ia dans les réseaux sexuels de Kinshasa, à la suite d’une importation à partir de régions endémiques du pays. Cela peut refléter la transmission sexuelle dans d’autres provinces, dont nous avons vu les premiers signes dans un groupe de cas à la mi-2023 », a indiqué le responsable de l’incident Mpox à l’OMS.
Un décompte effectué en fin septembre montre que le clade Ib du Mpox a été détecté dans six provinces de la RDC : Nord-Kivu, Kinshasa, Kasaï, Tshopo, Tanganyika et Sud-Kivu. Mais c’est surtout au Sud-Kivu que le nombre de nouveaux cas de Mpox continue d’augmenter, devenant ainsi la province la plus touchée par l’épidémie.
Selon l’OMS, la propagation est due à des contacts interpersonnels étroits entre humains, y compris des contacts sexuels et des contacts étroits directs dans les ménages et les communautés. L’augmentation du nombre de cas est inégale au sein de la province du Sud-Kivu, quelques points chauds étant à l’origine de la transmission. Alors que la phase initiale de l’épidémie du clade Ib dans l’Est de la RDC touchait principalement les adultes, au fur et à mesure que les grappes s’étendent dans la communauté, l’épidémie touche à la fois les adultes et les enfants, reflétant une transmission communautaire plus large, par le biais de contacts étroits.
« Grâce au leadership des pays touchés, au soutien des donateurs et à l’appui massif de l’OMS et de ses partenaires, le niveau de réponse est plus élevé qu’il ne l’a jamais été. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire compte tenu des circonstances difficiles dans la plupart des pays touchés », a ajouté le Dr Yao, relevant que l’OMS n’a reçu à ce jour qu’un tiers des 87 millions de dollars de l’appel de fondés sur le Mpox.
Le Mpox est une maladie virale qui se transmet principalement par contact étroit. Et à la suite de l’augmentation des cas en RDC, l’OMS a déclaré le 14 août dernier que l’épidémie de Mpox et la propagation d’une nouvelle souche en Afrique de l’Est et centrale constituaient une urgence de santé publique de portée internationale. Il s’agit du niveau d’alerte mondial le plus élevé en vertu du droit international de la santé.