Par Armando Mananasi

Au cours de la plénière organisée le vendredi 1er novembre dernier, les Sénateurs ont procédé à l’installation officielle des 9 commissions permanentes et du comité de Réconciliation et Arbitrage ainsi que leurs bureaux respectifs. Avant cette étape, le président du Bureau, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a rappelé que c’est sur base d’un critérium objectif que chaque membre a été choisi, ceci en tenant compte du genre, de la représentation des provinces et des ambitions manifestées.

C’est aussi à cause du dernier critère que des modifications sont intervenues au niveau de certaines commissions permanentes notamment au niveau de la Commission Relations avec les Institutions Provinciales où le groupe politique «Dynamique Agissons» a pris le poste du rapporteur adjoint à la place de l’UDPS qui a pris celui du rapporteur adjoint à la commission Défense, réservée à «Dynamique Agissons». Même chose pour la commission Infrastructures où le groupe «Bâtissons le Congo» a pris la présidence en lieu et place de «Dynamique Agissons». Et enfin, «Alternatives Républicaines» a brigué la vice-présidence du Comité de Réconciliation, laissée aux non-inscrits.

Les Femmes très bien représentées

En installant les commissions, le comité ainsi que leurs bureaux respectifs, les «Sages» ont réellement pris en compte la représentativité des femmes au Sénat. Ainsi trois Sénatrices dirigent les commissions, l’IAT, l’EDDRNT et la SCGFE. Cette dernière est, naturellement, composée, à majorité (3 sur 4), des femmes. Avec une rapporteure (ECOFIN), et 3 rapporteures adjointes (EDDRNT, IAT et CSEELRRPP), l’équilibre du genre a été largement respecté. En effet, si on prend en compte le nombre des femmes qui siègent actuellement au sénat (17), proportionnellement, les 9 sénatrices membres différents bureaux des commissions installées, représentent 52% de l’effectif total des femmes à la chambre haute du Parlement! En prenant en compte toutes les Sénatrices membres des commissions, cette fois-ci la représentativité des femmes dépasse largement 70% !

La solidarité politique, au premier plan

Outre l’équilibre du genre, le Bureau Sama a misé pris sur la solidarité politique entre différentes composantes de l’Union Sacrée de la Nation, la force majoritaire au Parlement. En dépit de leur poids politique, elles occupent au moins un siège aux bureaux des commissions et du comité pendant que la présidence desdits bureaux a été distribuée entre différents groupes politiques y compris l’opposition !

Autre mesure louable, la présidence de ces bureaux a été partagée sur base d’un critérium qui n’a pas tenu compte du poids politique des candidats mais plutôt de leurs profils et expériences. Ainsi, par exemple, l’UDPS, majoritaire avec 7 membres dans différents bureaux, n’a qu’un seul président (PAJDH) tandis que «Bâtissons le Congo» en a, exceptionnellement, deux (RE et IAT).

Il sied de signaler qu’après avoir chaleureusement félicité les membres élus des différents bureaux, Sama Lukonde a annoncé que désormais, son bureau est à mesure de convoquer la conférence des présidents et d’établir le calendrier de leurs travaux. Chose qu’il compte faire dès cette semaine.