Le COMESA appelé à briser le cycle de l’exportation brute des matières premières
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Par DMK
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a pris part, ce jeudi 31 octobre 2024, au XXIIIe Sommet des Chefs d’État et de Gouvernements du Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) dont les travaux se tiennent à Bujumbura, capitale du Burundi.
Le thème retenu pour ces assises est » Accélérons l’intégration régionale par le développement des chaînes de valeurs régionales dans les domaines de l’agriculture résiliente au climat, de l’exploitation minière et du tourisme « .
Dans son discours prononcé hier à la tribune de ce Sommet auquel d’autres Chefs d’Etat de la sous-région prennent également part, le Président congolais a exhorté les pays membres du COMESA à défendre la paix, sans laquelle la prospérité du continent ne peut être envisageable.
» Aujourd’hui encore, plusieurs pays de notre région, en ce compris la République Démocratique du Congo, sont confrontés à des défis sécuritaires majeurs, causés par des forces négatives qui continuent de semer la désolation et freinent le développement de nos peuples « , a déclaré le Chef de l’État congolais.
La RDC, par la voix de son Président, a aussi réaffirmé son engagement de poursuivre le processus de pacification de ses provinces de l’Est touchées par la guerre d’agression qui est injustement imposée par le Rwanda.
Constitué en décembre 1994, en remplacement d’une zone d’échange préférentiel qui existait depuis 1981, le COMESA est une communauté économique régionale composée de 21 Etats membres. Il s’agit d’un cadre de discussion dont l’objectif principal consiste à améliorer le commerce, la coopération et l’intégration régionale.
C’est dans ce cadre que le COMESA a créé, en 2008, une zone de libre-échange élargie, incluant les membres de deux autres blocs commerciaux africains, notamment: la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Il envisage également un régime commun de visas pour stimuler le tourisme.
Briser la dépendance à l’exportation brute des matières premières
Outre l’importance de la paix pour le développement du continent, le Président de la République Démocratique du Congo a également appelé les pays membres à donner de la valeur à leurs ressources naturelles pour une meilleure exportation de ces dernières.
» Pour prospérer, nos économies devraient briser le cycle de dépendance à l’exportation brute de matières premières et s’appliquer à bâtir des chaînes de valeur avec vocation de transformer et enrichir nos ressources ici même, en Afrique « , a notamment déclaré Félix Tshisekedi dans son discours. Selon lui, c’est cela la clé qui ouvre inéluctablement la voie à la création des emplois et surtout donne à la jeunesse africaine les moyens de façonner l’avenir du continent.
Le Président congolais a aussi saisi cette occasion solennelle pour vanter le riche potentiel agricole et minier de son pays et formuler le souhait de » travailler main dans la main avec chaque pays membre du COMESA, en vue de faire des ressources du continent un levier de prospérité commune, en les intégrant aux chaînes des valeurs régionales pour garantir une sécurité alimentaire et énergétique solide « .