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La RDC et la France font le point sur l’avancement des projets financés par C2D

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La RDC et la France font le point sur l’avancement des projets financés par C2D

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Par Tantia Sakata

Le Ministre des Finances de la République Démocratique du Congo (RDC), Doudou Fwamba, et l’Ambassadeur de France en RDC, Rémi Maréchaux, ont coprésidé, le 17 octobre dernier, le comité d’orientation et de suivi (COS) des projets financés dans le cadre des contrats de Désendettement et de Développement C2D signés entre les deux pays.
Selon un communiqué de presse conjoint du Ministère des Finances et de l’Ambassade de France , le C2D est un mécanisme de financement par lequel la RDC rembourse la dette qu’elle doit aux institutions françaises.

En retour, la France reverse, via l’Agence française de développement (AFD), les échéances remboursées sous forme de subventions pour financer de nouveaux projets de développement.

Le premier C2D, d’un montant de 106,35 M€ a été signé en 2014, suivi d’un deuxième d’un montant de 64.9 M€ en 2019.  » Cette réunion a été l’occasion de faire le point sur l’avancement des projets « , a indiqué la source.

À cette occasion, le Coordonnateur du Comité Technique de Suivi des Réformes Economiques (CTR), Félicien Mulenda, a présenté l’état d’exécution des projets financés et instruits par l’AFD en lien avec les Ministères sectoriels bénéficiaires.

Il a été signalé que le C2D 1 a joué un rôle essentiel dans l’accompagnement des stratégies sectorielles visant à lutter contre la pauvreté et à favoriser la croissance.
Ainsi, les membres du comité ont constaté des résultats tangibles en matière d’accès à l’éducation, de développement, de la formation professionnelle, d’accès à l’eau potable à Kinshasa, ainsi que l’augmentation des recettes de l’État.

Concernant l’éducation, 700 salles de classe ont été construites, y compris notamment la formation de 26 000 enseignants et directeurs dans les provinces de Kinshasa, Bandundu et Kongo-Central.

Pour la formation professionnelle, des centres de l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP) ont été construits, réhabilités et équipés (Goma, Mbandaka, Bagira, Boma et à Kisangani). Il y a également la création d’un Fonds d’Innovation et d’une commission nationale de certification professionnelle.
S’agissant de l’eau potable, 24 quartiers périphériques de Kinshasa ont bénéficié de 23 mini-réseaux de production et de distribution d’eau potable au profit de plus de 400 personnes.

En ce qui concerne la gouvernance financière, la chaîne de recettes a été informatisée via la mise en place d’un réseau de fibre optique reliant les régies, la Banque centrale et le ministère des Finances (REDOFIE).

À cela s’ajoute la création d’une procédure informatisée d’encaissement et de recouvrement des impôts et taxes perçues par les banques. A en croire la même source, cette réunion a permis aux deux parties (congolaise et française) d’exprimer leurs positions et de prendre des décisions structurantes au bénéfice de la population congolaise.
Les ministres présents ainsi que l’ambassadeur de France ont insisté sur l’accélération de la mise œuvre des projets, avant de souligner l’importance d’une bonne coordination pour plus d’efficience.

De son côté, M. Maréchaux a indiqué que les engagements de la France ont significativement augmenté depuis la signature, le 7 décembre 2021, du Protocole 2022-2025 entre la France et la RDC. Il s’agit d’un partenariat stratégique en matière de croissance durable et inclusive en présence de son Excellence le Président de la République, Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

 » Le groupe AFD s’était engagé à hauteur de 500 M€, sur 4 ans, en mobilisant différents instruments financiers, y compris le C2D. À date, cet objectif est largement dépassé puisque près de 530M€ ont été octroyés témoignant ainsi du renforcement des relations entre la France et la RDC « , indique le communiqué de presse.

Notons que cette réunion a connu la participation du Vice-Premier Ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, de la Ministre d’État de l’Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, du Ministre d’Etat de la justice, Constant Mutamba, et de la Directrice de l’AFD, Safia Ibrahim. L’administration concernée ainsi que des représentants de la société civile étaient également présents.