Selon des sources dignes de foi, la localité de Kalembe, un village du territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu et dernier verrou pour atteindre les provinces voisines de la Tshopo, du Sud-Kivu et du Maniema, a été reprise lundi 21 octobre par les FARDC. Cette nouvelle a été annoncée à l’opinion au moment où les Congolaises et Congolais avaient du mal à digérer une autre information véhiculée la veille et faisant état de la prise de cette localité par les envahisseurs membres du groupe armé M23 soutenu par le Rwanda.

Dans un message destiné à ses collègues députés nationaux, Willy Mishiki a expliqué que la chute de cette contrée allait avoir un effet d’embrasement vers d’autres provinces de la République Démocratique du Congo.

 » Les combats ont commencé à 4 heures du matin lorsque les agresseurs ont attaqué les positions des Wazalendo du RAD des groupes NDC-rénové et APCLS qui, depuis deux mois, réclament des munitions en vain auprès ders FARDC… Les ex-Wazalendo démunis ont fini par décrocher et se sont repliés dans les collines surplombant Kalembe… une localité très stratégique donnant accès à Lubero, Rutshuru et Tshopo, par le groupement d’Oninga « , a relaté le député Willy Mishiki.

Il estime que cette situation risque de compliquer la donne sur terrain, alors que le Gouvernement de la RD Congo se laisse distraire par le cessez-le-feu de Luanda, pendant que les ennemis récupèrent des espaces.

 » On risque de perdre la confiance de nos vaillants patriotes qui auront deux choix : soit aller à l’ennemi pour garder leurs terres, soit se retourner contre le Gouvernement qui deviendrait suspect en laissant les agresseurs occuper leurs villages. Nous devons urgemment convoquer une plénière sur cette question sécuritaire et humanitaire avant qu’il ne soit tard. Aujourd’hui, l’état de siège vient de perdre le contrôle de 6 territoires ruraux du Nord-Kivu envahis par le M23 et ADF « , a regretté Willy Mishiki, ajoutant que seule la ville de Goma encerclée par le M23 est encore sous contrôle de l’Etat congolais.