Par LM

Les jeunes Congolais de tous bords sont appelés à marcher pacifiquement ce mardi 15 octobre à Kinshasa et dans toutes les provinces pour « exiger le retrait de la République Démocratique du Congo de l’Organisation internationale de la Francophonie ». Cet appel a été lancé dimanche 13 octobre dernier par le président du Conseil National de la Jeunesse (CNJ), William Mukambila. Il précise que cette marche va exprimer l’indignation du peuple congolais face à l’attitude de la France et du président Emmanuel Macron lors du dernier Sommet de la Francophonie tenu à Paris. « Lors du dernier sommet de la Francophonie à Paris, nous avons observé le silence complice de la France et du président Macron suite à l’agression rwandaise sur le sol congolais, mais aussi la reconnaissance du génocide congolais. Je nous invite tous, chers jeunes, ceux de la capitale et de toutes les provinces de la RDC, à se mobiliser comme un seul homme ce mardi 15 octobre 2024 pour marcher pacifiquement dans les rues de Kinshasa et de toutes les provinces, manifestant notre indignation et demandant au gouvernement congolais de se retirer de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) afin que nous puissions faire respecter les Congolais et le Congo », a-t-il déclaré.

À Kinshasa, rapporte William Mukambila, la marche partira du Palais du Peuple à l’Ambassade de France en RDC. « Au Palais du peuple, nous allons déposer notre mémo de la volonté exprimée par la jeunesse pour le retrait de la RDC de l’Organisation Internationale de la Francophonie. Par la même occasion, nous allons nous rendre à la Primature pour déposer au gouvernement un autre mémo allant dans le même sens. Ensuite, nous chuterons à l’Ambassade de France où nous allons lire et déposer notre mémo d’indignation face à la France et au président Macron », a-t-il annoncé.

Pour rappel, le président congolais a boycotté la deuxième et dernière journée du 19ème Sommet de la Francophonie tenu à Paris, en réaction au discours du président français Emmanuel Macron qui avait oublié d’évoquer la guerre dans l’Est de la RDC, alors qu’il évoquait les conflits à travers le monde. Les autorités congolaises parlent d’une « omission coupable ».