Par YHR

Le film « La Noire de… », du Sénégalais Ousmane Sembène, ressort en salle. En 65 minutes, l’opus raconte l’histoire de Diouana (Mbissine Thérèse Diop), une jeune femme sénégalaise vivant dans un village pauvre situé non loin de Dakar, au Sénégal, dans les années 60. L’héroïne se rend à la ville ou elle rencontre un homme qui lui indique une place où elle pourrait peut-être trouver ce qu’elle recherche. Après de longs jours passés à attendre sous la chaleur écrasante avec d’autres femmes, « Madame » (Anne-Marie Jelinek) vient la trouver et lui propose de travailler pour elle et son mari (Robert Fontaine) en s’occupant de leurs enfants.

Dépression

Plus tard, elle accepte de suivre ses employeurs à Antibes, en France. Elle espère découvrir le pays, mais très vite elle comprend que sa patronne ne l’a fait venir que pour servir de bonne à tout faire, sans aucun répit. Sans cesse critiquée, elle est même utilisée comme une attraction exotique lors d’un diner avec des amis de ses patrons. Diouana est de plus en plus déshumanisée et sa tristesse grandissante est interprétée comme de la fainéantise. Sans aucun contact avec sa famille et ne trouvant plus aucun espoir dans sa situation, elle sombre dans la dépression.

Primé par la critique

Le film en noir et blanc est sorti en 1966, adapté d’une nouvelle signée Ousmane Sembène. Sélectionné à la 5ème Semaine de la Critique, durant le 19ème Festival de Cannes, il reçoit la même année le Prix Jean-Vigo, ainsi que le Tanit d’or, aux premières Journées cinématographiques de Carthage.