Par Tantia Sakata

L’Intersyndicale des transporteurs routiers a soumis, le mardi 17 septembre, ses revendications concernant le respect des résolutions de la tripartite de novembre 2023 à la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka. Cette dernière a tenu une séance de travail à la Primature avec une délégation de l’Intersyndicale des transporteurs routiers et celle de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC). C’était en présence du Vice-premier Ministre des Transports et son collègue de l’Economie.

L’objectif est de désamorcer la crise des chauffeurs de poids lourds qui opèrent sur la Route Nationale numéro un (RN1), afin d’éviter une paralysie des activités économiques sur cet axe, notamment pour l’approvisionnement de Kinshasa en produits alimentaires et autres. Selon une dépêche de la Cellule de Communication de la Primature, la Cheffe du gouvernement s’est engagée à multiplier tous les efforts pour protéger le panier de la ménagère.

À l’issue de cet échange, le Premier vice-président de la FEC, Ambroise Tshiyoyo Ngalamulume, a déclaré : « nous sommes venus, en tant que secteur privé et intersyndicale, pour trouver des solutions concernant des engagements pris par la Commission tripartite, qui a rencontré des difficultés pour sa mise en œuvre rapide ». L’homme a tout de même rassuré que des solutions ont été trouvées à court et long terme pour résoudre les problèmes qui le concernent, notamment le transport des marchandises dans différents endroits de la République Démocratique du Congo.

De son côté, le Président de l’Intersyndicale des transporteurs de poids lourds, André Tshikoji Tshinkenke, se dit confiant suite aux assurances données par la Première Ministre Suminwa. « Nous constatons qu’il y a une volonté affichée de sa part de répondre aux revendications de nos membres. Aujourd’hui, nous sommes un peu convaincus que cela va aboutir à une solution qui va répondre aux attentes des transporteurs », a-t-il confié.

M. Tshikoji a également indiqué que Mme Suminwa a notamment instruit la mise en place d’une commission mixte pour le suivi de ce dossier. « Nous avons eu trop d’intervenants opportunistes dans le secteur, et cela ne nous a pas facilité la tâche. Maintenant qu’il y a un Comité géré par le gouvernement avec la contribution de tous les intervenants du secteur routier, il est possible d’identifier les situations qui peuvent conduire à des blocages et à des grèves, afin d’anticiper et d’éviter de nous replonge dans la crise actuelle », dit-il.

À l’en croire, il sera notamment question de contrôler les patrons des entreprises de transports, car nul n’est au-dessus de la loi.