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Procès de la « tentative de coup d’État »Appel à commuer les 37 peines de mort en prison à vie

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Procès de la « tentative de coup d’État »Appel à commuer les 37 peines de mort en prison à vie

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Par YHR

La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme VSV) encourage les autorités à commuer en prison à vie les 37 peine de mort prononcées le vendredi 13 septembre par le tribunal militaire de Kinshasa. Dans un communiqué, publié le samedi 14 septembre 2024, l’organisation de défense des droits humains parle d’un jugement sévère. Quant à la peine capitale, rétablie en république Démocratique du Congo depuis février dernier, elle jugée inhumaine.

Inhumaine

 » Ce qui nous choque, c’est le verdict qui a été rendu. Cette sentence est très, très, sévère avec cette sorte de distribution de la peine de mort. Et là, nous disons clairement, en tant qu’organisation des droits de l’homme, la Voix des sans voix est contre la peine de mort qui est un traitement avilissant, inhumain, cruel et dégradant. […] Il faut que toutes les personnes puissent interjeter appel. Peut-être qu’à ce niveau-là, le verdict qui a été rendu pourrait être révisé  » a expliqué Rostin Manketa, Directeur exécutif de la VSV.
Dans le Procès de la  » tentative de coup d’État « , que les Forces Armées de la RD Congo (FARDC) avaient annoncé avoir déjoué le 19 mai dernier, sur les 51 prévenus, 37 ont été condamnés à la peine capitale. 14 ont été acquittés. La sentence a été prononcée lors d’une audience publique, tenue à la prison militaire de Ndolo. Parmi les condamnés figurent six étrangers : trois Américains, ainsi que trois Congolais naturalisés, respectivement canadien, britannique et belge. L’expert militaire Jean-Jacques Wondo, naturalisé belge, considéré par le tribunal comme le concepteur et auteur intellectuel de la  » tentative de coup d’Etat « , fait partie des condamnés. Les prévenus ont été reconnus coupables d’association de malfaiteurs, d’attentat et de terrorisme.

Faire appel

Les avocats de la défense ont exprimé leurs regrets face aux lourdes peines retenues contre leurs clients, estimant que la peine capitale est considérée comme abolie par la Constitution. Ils ont annoncé leur intention de faire appel. Parmi les acquittés, il y a les membres du personnels de l’hôtel  » Chez Momo Auberge « , où avaient logé les membres du commando qui opéré une brève incursion au Palais de la Nation, ainsi que Faustin Egwake, responsable de l’agence de transport utilisée par les prévenus, et les personnels de l’agence. L’instruction a démontré qu’ils n’avaient  » aucun lien  » avec l’affaire.

Deux policiers et quatre assaillants tués

La tentative de coup d’État est survenue le dimanche 19 mai 2024 à Kinshasa. Menée par l’aventurier Christian Malanga Musumari, elle visait le président Félix Tshisekedi et son ministre de l’Économie Vital Kamerhe, mais est rapidement déjouée par les forces de sécurité. Des combats entre des hommes en uniforme militaire et les forces de sécurité avaient été signalés vers 4 h 30 du matin, à Kinshasa, à proximité du Palais de la Nation et de la résidence de Vital Kamerhe, alors ministre de l’économie.
Les assaillants ayant pénétré le Palais de la Nation arborent un drapeau du Zaïre et déclarent vouloir  » changer les choses dans la gestion de la République « , scandant  » Tshisekedi out  » ( » Tshisekedi dehors « ). Deux policiers et quatre assaillants sont tués lors des accrochages, parmi lesquels le meneur, Christian Malanga.