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Variole du singe en RDC : un plan national de riposte doté

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Variole du singe en RDC : un plan national de riposte doté

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Par N.T.

La République Démocratique du Congo est le principal foyer de l’épidémie de Mpox (variole du singe) sévissant depuis le début de 2024 en Afrique. Après que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ait déclaré le 14 août 2024 l’épidémie de Mpox en Afrique comme  » urgence de santé publique de portée internationale « , la RDC vient de se doter d’un plan national intégré de préparation et de réponse à l’épidémie de la maladie à virus Mpox, selon l’Institut National de Santé Publique (INSP).

Ce plan couvre la période opérationnelle de six mois à partir du mois d’aout 2024 avec un budget de 7.739.422 dollars américains.
Le plan est motivé par l’explosion de la notification des cas suspects dans en RDC, la mise en exergue de la transmission sexuelle de la maladie dans un contexte d’insuffisance des ressources financières, de la détection biologique, du manque de vaccination et de l’absence d’un traitement spécifique et enfin d’urgence de santé publique de portée internationale.

Le plan de préparation et de réponse Mpox comprend le contexte des opérations conduites par le système de gestion de l’incident à travers le centre des opérations d’urgence de santé publique de l’Institut national de santé publique avec les partenaires techniques et financiers et de la multisectorialité One Health (une santé). La notification des cas suspects en RDC a été multipliée par cinq au cours de trois années successives, soit d’environ 3.000 à 15.000 cas suspects de 2021 à 2023 et le cumul de cas de 2023 a été dépassé par le nombre de cas enregistrés au cours du premier semestre de 2024.

L’objectif de ce plan est de limiter la circulation du virus dans la population congolaise en vue de sauver des vies des personnes infectées et d’en protéger celles qui sont à risque tout en respectant les mouvements des personnes et des biens au-delà des frontières. Cependant, les objectifs spécifiques cadrent avec les piliers de la réponse contre le Mpox.

Les principes directeurs sont la collaboration, la communication efficace, le partenariat, la multisectorialité One Health, et la redevabilité.
Ce plan mérite une forte mobilisation des organisations et des institutions ainsi que des communautés impliquées dans la préparation et la réponse pour plus d’efficacité. Des innovations certaines sont à mettre en ligne de mire notamment l’introduction de la vaccination contre le Mpox, les tests de détection rapide et la possibilité d’observer une détection biologique par des méthodes moléculaires, le traitement aux antirétroviraux pour limiter la létalité parfois très élevée.

Situation épidémiologique

De la semaine 1 à la semaine 32 (du 4 au 11 août) de 2024, un cumul de 16.706 cas suspects et 575 décès ont été notifiés, soit une létalité de 3,4%. Parmi les cas suspects, 2.961 ont été confirmés au laboratoire. Au total, 22 sur 26 provinces (85%) et 217 sur 519 zones de santé (42%) ont rapporté au moins un cas suspect en 2024. Parmi les cas suspects de la semaine 32 de 2024 dont les informations sur l’âge sont disponibles, 9.346 cas suspects (soit 63%) et 434 décès (81%) respectivement ont été rapportés chez les enfants de moins de 15 ans.

La répartition géographique du Mpox en RDC a été marquée par l’expansion géographique de l’épidémie des zones endémiques vers les zones non endémiques le long des couloirs de forte mobilité de la population.

Entre 2022 et 2023, le nombre de provinces notifiant des cas suspects et des décès a augmenté, 23 provinces sur 26 signalant au moins un cas suspect de Mpox en 2023. Entre la semaine 1 et la semaine 7 (du 1er janvier au 17 février) de 2024, 18 sur 26 Provinces (69%) et 100 sur 519 zones de santé (19%) ont notifié au moins un cas suspect. La province de l’Équateur est celle qui a notifié le plus de cas suspects, soit près de la moitié des cas notifiés pour le pays de la semaine 1 à la semaine 7 de 2024.