Pour pouvoir organiser les élections des conseillers urbains, bourgmestres et bourgmestres adjoints : la SYMOCEL invite la CENI à actualiser ses outils de planification
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Par Marcel Tshishiku
La Synergie des missions d’observation citoyenne des élections en RDC (SYMOCEL) invite la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à actualiser ses outils de planification pour mieux plaider auprès des autorités compétentes en vue d’obtenir les fonds pouvant lui permettre d’organiser les élections des conseillers urbains, bourgmestres et bourgmestres adjoints, initialement prévues pour le mois de juin dernier en République Démocratique du Congo. La SYMOCEL s’est ainsi prononcée à travers Luc Lutala, son coordonnateur national, en marge de la présentation du rapport intermédiaire de l’observation du cadre normatif sur le processus électoral en cours en RD Congo.
« Nous demandons à la Commission Électorale Nationale Indépendante de publier ou d’actualiser ses outils de planification. C’est la première condition pour la SYMOCEL. La CENI doit mettre sur la place publique un calendrier, car la CENI n’a plus de calendrier, plus de budget, plus de plan d’engagement avec le Gouvernement.
Ce que nous demandons à la CENI, c’est de produire un nouveau calendrier actualisé, de produire un nouveau budget qui montre de combien elle a besoin, et de transmettre ces outils de planification au Gouvernement et aux parties prenantes pour qu’on en prenne connaissance. D’après nos informations, la CENI a déjà consommé 1 milliard 300 millions USD, mais combien manque-t-il à la CENI ? Je ne sais pas si vous êtes au courant de ce que la CENI a comme besoin pour ces élections ? », a déclaré le coordonnateur national devant la presse à Kinshasa.
Luc Lutala estime que, si la Centrale électorale avait été attentive aux différentes propositions de la SYMOCEL dès le départ, elle n’aurait pas été confrontée aux difficultés financières actuelles. Selon cet acteur de la société civile congolaise, le manque de publication complète des outils de planification a plongé l’opinion publique dans une confusion totale concernant le coût des élections et ne permet même pas aux contribuables qui financent l’organisation des élections de savoir à quoi leur argent a été utilisé. Dans un communiqué, la CENI avait indiqué que le report des élections susmentionnées est dû à des contraintes d’ordre financier liées à l’organisation matérielle des scrutins.