Lutte contre la corruption : la Loi d’accès à l’information jugée prioritaire
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Par Thony Kambila
La loi d’accès à l’information est un outil de lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo. Cette loi ouvre une révolution dans le pouvoir décisionnel afin de faciliter l’accès pour tous à des données enregistrées par les services publics et d’alerter, en temps réel, les cas de détournement de deniers publics. C’est ce qu’a indiqué Henri Longendja, secrétaire exécutif du Collectif 24, une plateforme des organisations de la société civile qui milite pour le droit d’accès à l’information, lors d’un entretien avec la presse.
« La loi d’accès à l’information a une place de choix dans la lutte contre la corruption dans le sens que les actes de la corruption se font en secret, ce n’est pas à ciel ouvert par contre cette loi permet que les choses se passent de manière très ouverte », a déclaré Henri Longendja.
Et de poursuivre : « Avec cette loi, toute personne va demander des comptes, la redevabilité sera rendue obligatoire, les détenteurs du pouvoir décisionnel au travers cette loi doivent réfléchir plusieurs fois avant de commettre certains actes. Cette loi est une révolution vers l’ouverture parce qu’on voudrait que les choses se passent d’une manière ouverte. A ce moment-là, ça contribue efficacement à lutter contre la corruption ».
Usage del’intelligence artificielle
Il a également indiqué que le Collectif 24 est en train de développer un projet qui va consister à utiliser la technologie de blogshin de l’intelligence artificielle et cette technologie permettra de développer une application qui faciliterait l’accès pour tous aux données enregistrées par de grands livres de blogshin.
« Ce mécanisme, renchérit le secrétaire exécutif du Collectif 24, est la contribution de sa plateforme pour une lutte efficace contre la corruption à travers l’accès à l’information. Pour lui, le secteur des finances, de l’éducation nationale et la passation de marchés publics sont la première cible ».
Il sera question dans l’application d’intégrer les services publics exerçant dans le domaine des finances publiques par exemple dans un premier temps, l’éducation et la passation de marchés publics c’est là où il ya beaucoup de cas de corruption.
Trois tableaux seront équipés, le tableau rouge pour indiquer les fautes graves liées aux passations de marchés, le tableau Orange pour indiquer le dérapage pas trop important et le tableau vert pour le marché public ou les dépenses qui respectent les normes et surtout là où il n’y a pas de problème. Il est question d’un suivi ponctuel et d’alerter en temps réel donc, ça va nous faire exploiter la loi sur le numérique et le coupler avec le droit d’accès à l’information, note le secrétaire exécutif de Collectif 24.
Le Collectif 24 mène le plaidoyer pour le vote de la loi d’accès à l’information qui, la session passée de l’assemblée nationale s’est terminée sans que cette proposition de loi d’accès à l’information ne soit inscrite à l’ordre du jour. La législature est finie et selon les normes de la législation congolaise, aucune législature ne peut hériter ni de l’actif ni le passif de l’autre.