Epidémie de variole du singe en Afrique: 96% de cas recensés se trouvent en RDC
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Par N.T.
Africa CDC (centres de contrôle et de prévention des maladies en Afrique), l’agence sanitaire de l’Union africaine (UA), a déclaré mardi la variole du singe (Mpox) comme étant une urgence de santé publique pour la sécurité du continent. Selon le Directeur général d’Africa CDC, le Dr Jean Kaseya (RDC), les données scientifiques et les preuves indiquent qu’il s’agit d’une crise.
La maladie a franchi les frontières. Pour la première fois, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi ont signalé des foyers. Au moins 16 pays du continent, sur 55, ont déjà enregistré des cas de Mpox (variole du singe), 18 pays sont à risque selon l’agence de santé de l’Union africaine, Africa CDC.
La République démocratique du Congo (RDC) est l’épicentre de l’épidémie de variole du singe en Afrique. La plupart des cas et des décès se produisent en RDC. Le pays a enregistré, au 3 août, 14 479 cas confirmés et suspects et 455 morts, soit une létalité d’environ 3%, selon Africa CDC.
Le Dr Fiona Braka, responsable de la réponse d’urgence au bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique basé à Brazzaville, a déclaré que « des cas ont été signalés dans 11 pays de la région depuis le début de l’année 2024 ».
« C’est en RDC que le fardeau est le plus lourd, avec 96 % de tous les cas recensés », a-t-elle précisé.
Une réponse rapide en matière de recrutement d’équipes d’intervention
La déclaration d’Africa CDC implique désormais une réponse rapide en matière de recrutement d’équipes d’intervention et d’achat de médicaments et de vaccins. Il s’agit également d’un appel à un financement international plus important. Les experts en santé ont déjà exprimé leur inquiétude quant au fait que cette déclaration pourrait entraîner un isolement global, des conseils de voyage imposés et des interdictions pour les pays africains.
Africa CDC affirme toutefois qu’il n’y a aucune raison de fermer les frontières ou d’interrompre les échanges commerciaux.
Une nouvelle souche de Mpox détectée dans la province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, puis signalée dans plusieurs pays voisins, fait craindre une propagation rapide de ce virus.
Parmi les pays concernés figurent notamment le Kenya, le Burundi, le Rwanda ou encore la Côte d’Ivoire. L’Afrique du Sud a également enregistré des cas d’infection, dont trois décès, mais les tests préliminaires montrent que ces cas pourraient avoir été causés par une souche moins dangereuse.
Les experts de la santé affirment que le virus change de comportement et qu’il apparaît désormais dans de nouveaux groupes, tels que les travailleurs du sexe.
La maladie se propage par contact physique et sexuel et peut contourner les tests de diagnostic, car certains porteurs sont asymptomatiques.
La RDC en état d’alerte maximale
L’augmentation des cas de variole du singe en République Démocratique du Congo (RDC) a conduit à des mesures sanitaires urgentes et à des campagnes de sensibilisation du public.
La région est en état d’alerte maximale, les autorités s’efforçant de contenir l’épidémie et de protéger les communautés.
L’Union africaine a approuvé l’octroi de 10,4 millions de dollars, prélevés sur les fonds existants de Covid, pour aider Africa CDC à lutter contre l’épidémie de variole du singe sur tout le continent.
La variole, anciennement connue sous le nom de Monkeypox, est une maladie virale similaire à la variole, mais moins grave.
Elle provoque des symptômes tels que de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et une éruption cutanée qui s’étend du visage à d’autres parties du corps.
La variole se transmet par contact humain et est confirmée par des tests de laboratoire sur des lésions cutanées.