Par Carroll Madiya

Le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, est attendu à Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, pour prendre part, le 2 août 2024, aux cérémonies commémoratives du génocide des Congolais.

Cette tragédie fait référence aux victimes des violences armées, en particlier celles de la guerre de six jours qui avait opposé les armées ougandaise et rwandaise sur le sol congolais, du 5 au 10 juin 2000 à Kisangani. Ce conflit dévastateur avait laissé derrière lui plus de mille morts, trois mille blessés et causé d’énormes dégâts matériels.

À l’approche de cet événement mémoriel, la ville de Kisangani, située à plus de 1200 kilomètres au Nord-Est de Kinshasa, se prépare activement à accueillir diverses personnalités nationales déjà arrivées en prélude à la visite du Chef de l’État.

Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, est déjà sur place, accompagné d’une importante délégation gouvernementale incluant Aziza Munanga, ministre des Affaires sociales ; Noëlla Ayeganagato, ministre de la Jeunesse ; et Samy Adubango, vice-ministre de la Défense nationale.

Le lundi 29 juillet, une seconde délégation gouvernementale a rejoint Kisangani, composée de Constant Mutamba, ministre d’État, ministre de la Justice et garde des sceaux ; Alexis Gisaro, ministre des Travaux publics et infrastructures ; et Louis Kabamba, ministre de l’Industrie.
 » Le Président de la République sera ici. Nous allons ensemble commémorer la journée en mémoire de toutes les victimes des guerres qui nous ont été imposées « , a-t-il déclaré à son arrivée dans la capitale de la province de la Tshopo.

Initiée il y a plus de dix ans par la plateforme CAYP, la commémoration du GenoCost, également connue sous le nom de « Génocide des Congolais », vise à lutter contre le silence, la minimisation, le déni de justice et l’oubli concernant les crimes graves commis en RDC. Cette tragédie a entraîné plusieurs millions de victimes. La commémoration sensibilise et mobilise l’opinion congolaise et internationale en faveur du droit du peuple congolais à la vérité, à la justice, aux réparations et à la prévention de la répétition de tels crimes.