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L’OMS tire la sonnette d’alarme sur l’hépatite virale qui tue 3 500 personnes chaque jour

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L’OMS tire la sonnette d’alarme sur l’hépatite virale qui tue 3 500 personnes chaque jour

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Par N.T.

La communauté internationale a commémoré, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite le dimanche 28 juillet 2024. Le thème retenu cette année pour cette Journée est  » Hepatitis : Ne pas ignorer. Agir maintenant.  » L’objectif est de souligner l’urgence d’agir pour atteindre les objectifs mondiaux d’élimination de l’hépatite virale d’ici 2030.

La Journée mondiale contre l’hépatite, le 28 juillet de chaque année, est l’occasion d’intensifier les efforts internationaux de lutte contre cette maladie, d’encourager l’engagement des individus, des partenaires et du grand public, ainsi que de souligner le besoin d’une riposte mondiale plus énergique, telle qu’elle est décrite dans le Rapport mondial de l’OMS sur l’hépatite publié en 2017.

La date du 28 juillet a été retenue car elle correspond à celle de la naissance du lauréat du Prix Nobel, le Dr Baruch Blumberg, qui a découvert le virus de l’hépatite B et mis au point un test et un vaccin contre ce virus.

La principale lacune à combler a trait à la faible couverture du dépistage et du traitement pour atteindre les buts mondiaux de l’élimination d’ici à 2030. L’OMS attire l’attention du grand public sur l’hépatite virale qui tue au moins 3.500 personnes chaque jour dans le monde.

Les cinq formes d’hépatite virale

L’hépatite virale se présente sous cinq formes suivantes : hépatite A ; hépatite B ; hépatite C ; hépatite D oô E. L’hépatite A est une inflammation du foie provoquée par le virus de l’hépatite A (VHA). Le principal mode de propagation de ce virus est l’ingestion par une personne non infectée (et non vaccinée) d’eau ou d’aliments contaminés par les matières fécales d’un sujet infecté.

La maladie est étroitement associée à l’eau et à la nourriture insalubres, à des conditions d’assainissement insatisfaisantes, à une mauvaise hygiène personnelle et à des relations sexuelles oro-anales.

À la différence des hépatites B et C, l’hépatite A n’entraîne pas de maladie hépatique chronique, mais elle peut provoquer des symptômes débilitants ou, en de rares occasions, une hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë), laquelle s’avère souvent mortelle. L’hépatite B est une infection du foie provoquée par le virus de l’hépatite B (VHB). L’infection peut être aiguë (sévère et de courte durée) ou chronique (de longue durée). Elle peut aussi provoquer des infections chroniques et entraîne un risque important de décès par cirrhose ou cancer du foie.

Transmission de la maladie

La maladie est propagée par contact avec des liquides biologiques comme le sang, la salive, les sécrétions vaginales ou le sperme. La mère peut aussi la transmettre à son nourrisson.

Il existe un vaccin sûr et efficace qui permet de prévenir l’hépatite B. Il est en général administré peu après la naissance, suivi de doses de rappel quelques semaines plus tard, et il offre une protection presque totale contre le virus.

L’hépatite B constitue un problème majeur de santé publique. L’hépatite C est une infection virale potentiellement mortelle qui affecte le foie. Elle provoque une maladie pouvant être aiguë (de courte durée) ou chronique (de longue durée), potentiellement mortelle.

L’hépatite C se transmet par contact avec du sang infecté, présent sur des aiguilles ou seringues réutilisées, ou en raison d’actes médicaux non sécurisés comme des transfusions de produits sanguins qui n’ont pas fait l’objet d’un test de dépistage.

Les symptômes sont notamment les suivants : fièvre, fatigue, perte d’appétit, nausées, vomissements, douleurs abdominales, urines foncées et coloration jaunâtre de la peau ou des yeux (ictère).

Pas de vaccin

Il n’existe actuellement aucun vaccin contre l’hépatite C, mais la maladie peut être traitée par des antiviraux.
La détection et le traitement précoces peuvent éviter de graves atteintes hépatiques et améliorer la santé à long terme. L’hépatite D est une inflammation du foie provoquée par le virus de l’hépatite D (VHD), qui a besoin du virus de l’hépatite B (VHB) pour se répliquer. Il ne peut pas y avoir d’hépatite D en l’absence de VHB.

La co-infection VHD-VHB est considérée comme la forme la plus grave d’hépatite virale chronique en raison de son évolution plus rapide vers la mort par atteinte hépatique et carcinome hépatocellulaire.

La vaccination contre l’hépatite B est la seule méthode de prévention de l’infection par le VHD. L’hépatite E est une inflammation du foie provoquée par le virus de l’hépatite E (VHE).

Ce virus est présent sous au moins 4 types différents correspondant aux génotypes 1, 2, 3 et 4. On ne trouve les génotypes 1 et 2 que chez les humains. Les génotypes 3 et 4 circulent chez plusieurs animaux (dont le porc, le sanglier et le cerf), sans provoquer chez eux aucune maladie, et infectent occasionnellement des humains.

Ce virus est excrété dans les selles des personnes infectées et pénètre dans l’organisme humain à travers les intestins.
Il est transmis principalement par de l’eau de boisson contaminée. Habituellement, l’infection se résout spontanément en l’espace de 2 à 6 semaines. Dans quelques cas, une maladie grave – appelée hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë) – apparaît ; elle peut être mortelle.