Par Dieudonné Muaka Dimbi

Il y aurait eu un mort parmi les pêcheurs congolais arrêtés par les éléments de la marine angolaise. C’est ce qu’a laissé entendre le Président de l’ADPEJ. Il s’agit d’un certain Édo, dont le corps sans vie, rapatrié à Muanda, serait gardé à l’Hôpital Général de Référence de Muanda. L’homme serait mort de traumatisme.

Il faut savoir que 129 pêcheurs congolais ont été capturés par des militaires angolais, le 22 juillet dernier, aux environs de 15 heures à Kimuabi, localité congolaise longeant le fleuve Congo, dans le territoire de Muanda. C’était au niveau de la bouée 20 se trouvant dans la partie congolaise des eaux du fleuve Congo. Les Angolais en patrouille venaient de Pedra, une agglomération angolaise.

De sources concordantes, les Congolais exerçaient en toute quiétude leur activité, en respectant, de façon stricte, les limites séparant la République Démocratique du Congo et l’Angola. Mais, les patrouilleurs de la marine angolaise, se sont permis les arrêter brutalement et de confisquer tous leurs équipements de travail. Il s’agit notamment de 18 embarcations, 9 hors-bord, 129 pagaies, 9 téléphones ainsi que d’autres articles divers qu’ils ont malheureusement considérés comme étant leurs butins de guerre. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse cet article, les 129 pêcheurs congolais amenés manu militari à Luamba, une localité servant de poste de contrôle à la marine angolaise, où ils sont encore emprisonnés.

Saisie au plus vite, l’Association des pêcheurs et d’encadrement de la jeunesse (ADPEJ) avait, par sa lettre portant le nº 086/ADPEJ/M.K/2024 du même jour adressée à l’administrateur du territoire de Muanda, sollicité l’implication sans faille de ce dernier afin que tous ces pêcheurs congolais innocemment arrêtés et emprisonnés, puissent retrouver leur liberté et, éventuellement, reprendre leurs activités quotidiennes de pêche constituant leur principale ressource financière avec laquelle ils font vivre leurs familles respectives.