Par Tantia Sakata

L’Union internationale de la presse Francophone (UPF) et la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) ont créé le prix Shireen Abu Akleh, dans le but de récompenser le courage et l’engagement des femmes journalistes partout dans le monde. Ce prix a été officiellement lancé le jeudi 25 juillet, à Kinshasa, par le Président de l’UPF/section RDC, Jean-Marie Mususa Kitenge, entouré de son Secrétaire général, Mme Christiane Ekambo et de la Présidente de l’Union Congolaise des Femmes des Médias (UCOFEM), Rose Masala.

L’homme a expliqué que Shireen Abu Akleh, journaliste de la chaine d’information qatari Al Jazeera pendant 25 ans, a été tuée par un soldat israélien qui lui a tiré une balle dans la nuque, alors qu’elle faisait un reportage en direct le 11 mai 2022 à Jénine, un camp de réfugiés palestiniens.

S’agissant l’UPF et la FIJ, la sécurité des journalistes est l’une des conditions sine qua non, avec la liberté d’expression, de l’exercice de leur métier. « Cette réalité est encore plus présente en ce qui concerne les femmes journalistes, qui font l’objet d’attaques verbales, de discours de haine, d’agressions sur les réseaux sociaux, mais aussi d’agressions physiques-des viols, voire des meurtres », ont fait savoir les deux organisations. Elles ont notamment rappelé que plusieurs femmes journalistes ont été tuées dans l’exercice de leur métier ou bien à cause de leur métier.

Pour l’UPF et la FIJ, le courage et le dévouement des femmes journalistes, qui ont choisi les terrains et les sujets les plus périlleux pour informer le public, ne devraient jamais être oubliés. Ces attaques, ont-elles reconnu, sont des violations graves de la liberté de la presse et mettent en danger la sécurité des journalistes du monde entier. Il est donc essentiel de reconnaître et de condamner ces actes de violence, et de continuer à défendre la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, quel que soit le genre.

Critères de sélection

Le prix Shireen Abu Akleh est ouvert aux femmes journalistes, photographes, journalistes reporters en images, possédant une carte de presse professionnelle reconnue dans leur pays d’origine. Il sera question de récompenser le travail des femmes journalistes indépendamment de leur pays d’origine, d’exercice et de la langue de travail. Tous les supports (journal ou magazine papier, TV, radio, web, multimédia…) sont concernés.
Il convient de signaler que la date limite du dépôt des candidatures est arrêtée pour le 15 octobre 2024. Ces candidatures sont envoyées par courriel à sg@presse-francophone.org et à ifj@ifj.org.

La remise du prix aura lieu le 10 décembre 2024 à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’homme, et une soirée ouverte au grand public se tiendra à Paris. Le montant à gagner s’élève à 5.000 Euros. Le Comité de sélection s’attribue la liberté de répartir le prix Shireen Abu Akleh à égalité entre deux lauréates dans le cas où deux candidatures arriveraient ex-aequo.

Signalons que l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) est la plus grande association francophone, qui regroupe un large réseau de journalistes, responsables et éditeurs de la presse écrite et audiovisuelle, répartis dans une cinquantaine de pays des cinq continents. Tandis que la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) représente 600.000 journalistes et professionnels des médias de 187 syndicats et associations provenant de 146 pays. Elle organise une réponse collective aux agressions multiples et soutient les syndicats de journalistes dans leur lutte pour l’égalité entre femmes et hommes, pour des salaires équitables et des conditions de travail décentes.