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Interpellation des journalistes : la compréhension de certains agents sollicitée

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Interpellation des journalistes : la compréhension de certains agents sollicitée

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Par TSM

Dans un communiqué de presse, l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) a condamné l’excès de zèle des agents de certains services moins informés sur la mission des professionnels des médias. Cette réaction fait suite à une brève interpellation de Blaise Ndongala, Vanessa Kongolo, Jonathan Fuanani, John Tshibuabua et Jordi Mafuala, respectivement journalistes, reporter-photographe, stagiaire et chauffeur de la radio onusienne Okapi émettant à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

« Les journalistes ont été interpellés, le 18 juillet 2024 en début d’après-midi par des personnes se réclamant de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) au Stade Tata Raphaël, alors qu’ils tentaient d’obtenir une interview avec l’administratrice du Stade sur l’état des lieux des infrastructures construites pour les 9ème jeux de la francophonie qui ont eu lieu du 28 juillet au 6 août 2023 à Kinshasa », pouvons-nous lire dans le communiqué de presse.

Leurs badges de service confisqués, puis conduits au bureau de l’ANR situé dans l’enceinte dudit stade. « Ils ont été entendus sur procès-verbal et accusés d’avoir filmé les infrastructures du stade sans ‘’autorisation de sortie’’ ni ‘’ordre de mission », a indiqué la même source. Les journalistes ont été relaxés, après près d’une heure de privation de liberté et leurs badges de services ont été restitués.

Selon cette ONG de défense et de promotion de la liberté de la presse, cet acte constitue une atteinte à la liberté de presse, garantie par les instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains. OLPA a notamment appelé les forces de défense et de sécurité à protéger les journalistes dans l’exercice de leur travail.

Surprenant convocation judiciaire de deux journalistes à l’Équateur

Par ailleurs, OLPA se dit également surpris par la convocation de Joël Kayembe et Fiston Elambo, respectivement journaliste et directeur à la radio Liberté Mbandaka, station privée émettant à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur. Les deux journalistes ont été convoqués le 18 juillet 2024 au Parquet de Grande Instance de Mbandaka.

Cette invitation du Parquet intervient une semaine après la publication d’un communiqué officiel du bureau de l’Assemblée provinciale de Mbandaka, signé par le Rapporteur adjoint, Ezéchiel Ambokani Djanga, interdisant l’accès au journaliste Kayembe à l’enceinte de l’Assemblée provinciale de l’Equateur. L’Assemblée a promis de saisir la justice en cas de récidive.

Pour cause, l’émission « Ligne droite », animée le 8 juillet 2024 par le confrère Kayembe et diffusée sur les antennes de la radio Liberté Mbandaka a « outragé les députés provinciaux ». Les deux personnes invitées ont vivement critiqué la démarche des députés provinciaux de l’Equateur, appelant le Président de la République à publier l’ordonnance d’investiture du Gouverneur de province de l’Equateur, rendue public le 17 juillet 2024.

À en croire OLPA, le Parquet a obligé les journalistes à se présenter de nouveau, le 19 juillet 2024, munis du support contenant les éléments sonores de l’émission « Ligne droite du 14 juillet 2024 », faisant état d’actes de torture dans le territoire de Makanza. OLPA a également déploré une mesure excessive du bureau de l’Assemblée provinciale,restreignant l’accès aux sources d’information, en violation des instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs aux droits humains.