21 ans du Protocole de Maputo : la CNDH/RDC présente les actions menées dans le pays
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Par LKT
La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), à travers sa commissaire nationale en charge des droits de la femme et de l’enfant, a présenté, hier mercredi 10 juillet, les actions menées en République Démocratique du Congo relatives au Protocole de Maputo à la Conférence régionale commémorative des 21 ans de cet instrument juridique dans la capitale du Mozambique.
» La Conférence régionale commémorative des 21 ans du Protocole de Maputo : succès et défis clés au Mozambique, en RDC, en Afrique du Sud, au Malawi et en Zambie » est donc le thème de ces assises qui se tiennent pendant deux jours, soit du 10 au 11 juillet 2024.
Dans son intervention, Me Gisèle Kapinga, commissaire nationale à la CNDH-RDC, a relevé : » la CNDH-RDC a déjà organisé plusieurs dizaines de conférences sur les droits des femmes et ateliers de renforcement des capacités, notamment des acteurs gouvernementaux, parlementaires, judiciaires, des organisations de la société civile pour la domestication du Protocole de Maputo « , a déclaré Me Gisèle Kapinga, commissaire nationale de cette institution citoyenne congolaise. » Ce sont là des actions qui entrent dans le cadre de la promotion du Protocole de Maputo « , a précisé la coordinatrice de la sous-commission permanente des droits de la femme et de l’enfant de la CNDH-RDC, qui est revenue aussi sur les actions menées dans le cadre de la protection du Protocole de Maputo partout en RDC.
Il s’agit notamment » des réceptions et traitements des plaintes des femmes victimes des violations des droits garantis par le Protocole de Maputo, des monitorings des cas de violation des droits des femmes surtout dans l’Est du pays, des enquêtes des prisons pour s’enquérir des conditions carcérales des femmes partout en RDC « .
Concernant le succès récolté dans la mise en œuvre du Protocole de Maputo, la représentante de la CNDH-RDC à cette conférence régionale a aussi relevé des plaidoyers entrepris par son institution qui ont permis l’adoption de quelques lois en harmonie avec ce protocole. Me Gisèle Kapinga a parlé, en outre, de la mise en œuvre d’un cadre de concertation entre la CNDH-RDC et l’appareil judiciaire pour l’application du Protocole de Maputo et/ ou la répression des auteurs des violations, la condamnation des auteurs d’atteintes aux droits des femmes et la réparation allouée. Elle a également évoqué l’appropriation du Protocole de Maputo par beaucoup de leaders religieux et coutumiers.
» L’immensité du territoire, la persistance de la guerre dans l’Est, la pesanteur socio-culturelle et les convictions religieuses, la non modification du code pénal en harmonie avec le Protocole de Maputo » font partie des défis à relever selon la commissaire nationale Gisèle Kapinga.
Le Protocole de Maputo à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (Protocole de Maputo) est un protocole international de l’Union africaine, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes, y compris le droit de participer au processus politique, l’égalité sociale et politique avec les hommes, une autonomie améliorée dans leurs décisions en matière de santé et la fin des mutilations génitales féminines.
La RDC a signé, sans réserve depuis 2008, le Protocole de Maputo, une charte africaine qui autorise l’avortement en cas de viol, inceste et toutes autres raisons thérapeutiques pour préserver la santé et la vie de la femme.