Forages et Lampadaires : encore le flou autour de l’accusation contre Nicolas Kazadi
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Par LM
Mis en cause dans le dossier sur les Forages et les Lampadaires, l’ex Ministre des Finances n’a pas pu voyager le samedi 29 juin contre l’avis du PGR de la Cassation qui avait bouclé l’instruction. Ce, en régularisant la procédure et en requérant l’avis de l’Assemblée nationale. La plénière de l’organe national délibérant avait jugé irrégulière la restriction de mouvement de l’élu de Miabi, au Kasaï oriental, qui devrait poursuivre les soirs interrompus en dehors du pays. De retour en homme libre après son audition au Parquet le jeudi dernier et la mesure de restriction levée, il s’est préparé à voyager le samedi par un régulier d’Air France pour dix jours. Malheureusement, il n’a pas quitté le pays.
Forages, quid ?
A la lumière des éléments apportés à l’Assemblée nationale, il n’a nullement été prouvé la responsabilité de Nicolas Kazadi dans ce scabreux dossier » Lampadaires et Forages « , contrairement à l’acte d’accusation et la clameur publique amplifiée par les réseaux sociaux. On a dit de lui qu’il est auteur ou complice d’un détournement, qu’il y a eu surfacturation concernant les forages.
Selon les explications fournies, Nicolas Kazadi reconnaît avoir exigé et obtenu une réduction faisant quitter le coût unitaire moyen de près de USD 400.000 à moins de USD 300 000, soit près de 35 %. Alors que lors de la conception du projet au Ministère de Développement rural pendant qu’il était encore Ambassadeur itinérant, à sa validation au conseil des ministres qui a exigé son urgente exécution , en passant par tous les organes de contrôle et de validation, personne n’avait fait une objection dans la structure de prix présenté par la société Mike Kasenga. Le paiement en procédure d’urgence ayant été décidé par le conseil des ministres, il s’est exécuté dans ce sens au nom de la loi.
Aujourd’hui, François Rubota et Mike Kasenga sont en prison et doivent justifier le probable détournement de l’argent de la République, reçu sans avoir exécuté les travaux par la suite. Nicolas Kazadi avait du reste refusé de payer la deuxième tranche, en exigeant le taux d’exécution des travaux, conformément au taux d’exécution du montant déjà encaissé.
Concernant la surfacturation, l’homme avait émis les vœux de voir le Ministère de Développement rural rediscuter les coûts avec les partenaires en comparant le prix de stations de forage similaires faites grâce au financement de la BAD dans le cadre du projet PRISE.
Dans ce projet, une station dotée d’un Château d’ Eau de 150 m3 en béton plus 17 tonnes servant de distribution aurait coûté jusqu’à 550 000 USD dans certaines localités. S’il y a eu surfacturation concernant Stever Construct, cela n’est pas de la responsabilité du Ministère des Finances. Il avait juste émis un avis que d’autres intervenants avaient droit de confronter.
Hors « lampadaires «
Concernant les Lampadaires, la justice n’en a pas parlé avec lui, du fait que le problème touche à M. Samba Bathly, qui a reçu l’argent sans avoir exécuté les travaux. Quant à cet entrepreneur, les matériels commandés avaient été bloqués à Matadi plus d’un an, suite à un refus d’exonération pour le dédouanement.
Des personnes haut perchées sont à la base de cette situation malencontreuse ayant entraîné Samba B dans l’inconfort. Cette affaire de Forages et Lampadaires risque de faire d’autres victimes. Voyons où va conduire la Justice.