Coup de foudre chez Judith Suminwa : les dessous de la démission de Stéphanie Mbombo
Partager
Par MKM
Aussitôt informée de la démission de la désormais ex ministre déléguée à l’Environnement et Développement durable en charge de l’Economie du climat, pour des raisons de convenance personnelle, la Première ministre indique que la concernée, dépourvue de qualité, ne peut plus engager le Gouvernement.
Tout s’est passé le mardi 18 juin en un tour des mains. Stéphanie Mbombo Muamba a préalablement écrit au Président de la République qu’elle avait servi pour le compte de la nouvelle économie du climat. A ce titre, elle l’avait représenté, en novembre dernier, à une rencontre au sommet sur le climat à l’étranger. Devant un partenaire important de participants, elle avait rappelé toute l’importance de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique, compte tenu de potentialités minières et naturelles à sa disposition.
Bien en avant elle, l’ancien Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde s’était lancé dans le même plaidoyer, sur le pas du Président de la République, vantant les qualités de «pays solution» que représente la RDC.
Tous ces efforts ne semblent pas atteindre, au regard de ce qui se prépare à Brazzaville, d’ici-là, pour la représentation du Fonds Bleu et de la Commission du Bassin du Congo.
La République du Congo qui ne dispose que de 15 % des forêts dont une partie mise à la disposition du Rwanda, par rapport à la RDC avec ses 75%, prend la première loge et compte gérer les milliards $US de l’Union Européenne.
Le Kenya, sans aucune part des forêts du Bassin du Congo, est associé à cette opération. Et sa présence risque d’entraîner d’autres pays comme l’Ouganda qui a amplifié l’exploitation du bois de se rapprocher de l’ouest de la RDC aussi loti en matière naturelle.
Un complot à ciel ouvert que tout compatriote digne ne peut tolérer.
Stéphane Mbombo Muamba a-t-elle placé un mot sur la marginalisation de la RDC, en allant à la rencontre du Président Sassou N’guesso après l’invitation envoyée et réceptionnée par le Président Fatshi ? A elle de tirer toutes les conséquences de cette mise à l’écart autour de ce dossier dont en principe le premier plan lui revient de plein droit.
Le Kenyan William Ruto veut jouer un autre rôle contre la RDC en solidarité avec ceux qui sèment la désolation à l’Est. Les troupes de l’EAC qu’il a chapeautées a laissé arrière-goût de cendres. Un mauvais jeu qui le desservira un jour. Il tire grandement profit du secteur banquier en RDC, sans oublier les marchandises à l’importation et à l’exportation qui entrent et sortent dans les territoires de l’Est.
La RDC qui se démène tant bien que mal contre le complot de balkanisation, ne manquera pas de trouver une issue de secours avec des compatriotes qui rejettent la compromission. C’est le moment de penser aux bons partenaires internationaux.
Le pays ne doit être un éternel assisté. Incompréhensible de voir une mission européenne venir pour parler aide humanitaire, pendant que les pays de ces représentants apportent des moyens aux soutiens de l’insécurité. Les voisins en ratissage des richesses minières, ressources naturelles et le pétrole sont encouragés dans cette besogne suicidaire.
Après avoir cassé la dynamique RDC – Brésil et Indonésie pour le dividende du carbone qu’ils disposent contre le réchauffement climatique, voici une autre démarche pour asphyxier le pays cher à P E Lumumba.
D’autres raisons sont possibles pour Stéphanie Mbombo Muamba, habituée à prendre des distances, ancienne du MLC qu’elle a quitté pour se retrouver proche de Fatshi, en s’éloignant des fonctions dans d’autres milieux. C’est l’ancien Dircab du Président de la République, Guylain Nyembo, qui l’avait fait rentrer au pays. Elle est néanmoins au fait de plusieurs réalités de la gouvernance minière, à cette ère de transition énergétique pour avoir travaillé à la Chambre des mines de la RDC en Australie.